516,1 millions d'euros d'aides directes à la presse en 2013
« L’année 2013 sera l’occasion d’approfondir la mise en
œuvre de la réforme des aides à la presse écrite et de renégocier le contrat
d’objectifs et de moyens de l’AFP ». Le projet de loi de finances 2013 a
au moins le mérite d’annoncer la couleur, même si la baisse des aides directes
à la presse est limitée à 3,24%, à 516,1 millions d’euros. Dans sa démarche,
Aurélie Filippetti, ministre de la Communication, s’inscrit dans la continuité
de son prédécesseur en s’appuyant sur la toute nouvelle conférence des éditeurs
de presse (CEP), dont la vocation est de « constituer un lieu de débat et
de réflexion sur les orientations stratégiques qui doivent guider l’évolution
et l’adaptation du dispositif d’aide à la presse ». Composée des
représentants de toutes les familles de presse, des représentants de l’administration
et de personnalités qualifiées indépendantes, elle se réunira périodiquement « pour
dresser un bilan de la gestion des aides à la presse au cours de l’année
écoulée et débattre des perspectives afin de déterminer les priorités et les
évolutions souhaitables du dispositif d’aide ».
La répartition poste
par poste
Les 516 millions d’euros d’aides directes sont réparties de
la façon suivante :
- 217 millions
pour l’aide au transport postal de la presse, somme à laquelle il faut ajouter 32,4 millions destinés à compenser le
manque à gagner, pour la Poste, du report d’un an de la mise en œuvre du
contrat Etat-presse-Poste du 23 juillet 2008.
- 119,6 millions
de dotations à l’AFP (en hausse de 2 millions par rapport à 2012).
- 37,6 millions
pour le plan d’aide au développement du portage. En complément, l’Etat va
débloquer une enveloppe de 16,9 millions
d’euros pour l’exonération des charges patronales pour les vendeurs colporteurs
et porteurs de presse.
- 33,5 millions
pour le Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP). Il est consacré
aux opérations de mutation et de modernisation industrielle de la presse
imprimée quotidienne et assimilée d’IPG ; aux innovations technologiques, notamment
numériques de la presse d’IPG, mais aussi, dans la limite de 20% des crédits
alloués, aux investissements d’une partie de la presse dite « spécialisée » ;
et à la conquête de nouveaux lectorats.
- 19,7 millions
seront mobilisés pour continuer d’accompagner la modernisation sociale de la
fabrication de la presse quotidienne, qu’elle soit nationale, régionale ou
départementale.
- 18,9 millions seront
consacrés en 2013 à l’aide à la distribution de la presse, afin d’accompagner l’effort
de restructuration engagé par Presstalis. Cette aide compte depuis 2012 une
deuxième section destinée à soutenir les actions de distribution de la presse française
à l’étranger menées par Presstalis.
- 12 millions
seront affectés à l’aide aux quotidiens nationaux d’informationpolitique et
générale à faibles ressources publicitaires, l’aide aux quotidiens régionaux
départementaux et locaux d’information politique et générale à faibles
ressources de petites annonces, et l’aide à la presse hebdomadaire régionale.
- 4,5 millions seront
réservés à l’aide à la SNCF pour le transport des quotidiens. Si le fonds
d’aide à la distribution et à la promotion de la presse française à l’étranger
est abrogé en 2012, les crédits favorisant la diffusion de la presse française
à l’international sont intégralement maintenus, via le fonds stratégique pour
le développement de la presse et l’aide à la distribution de la presse.
- Enfin 4 millions
d’euros iront à l’aide à la modernisation des diffuseurs.
Didier Falcand