60 millions de consommateurs
prend un nouveau départ
Après une période de flou et d’incertitude, le magazine de
l’Institut national de la consommation (INC) adopte, le 3 janvier, une nouvelle
formule. Pour s’adapter aux grandes évolutions de la consommation des Français,
mais aussi pour marquer son ancrage au sein de l’INC.
Un retour à la
normale
Le projet de filialisation, voire de privatisation de 60
millions de consommateurs est bel et bien enterré. Initié par Frédéric
Lefebvre, alors secrétaire d’Etat à la consommation de François Fillon, il a
finalement été abandonné, mais son impact n’a pas été neutre pour le journal.
Et c’est bien pour tourner la page et relancer la machine que 60 millions de
consommateurs lance une nouvelle formule le 3 janvier. « L’objectif, explique
son rédacteur en chef, Thomas Laurenceau, est de nous adapter aux grandes
évolutions de la consommation, tout en gardant l’ADH de la marque, bâtie sur
les essais comparatifs et l’expertise juridique et économique. Avec notre
nouvelle maquette, nous voulons aussi assumer notre statut de magazine grand
public, tout en valorisant notre lien avec nos lecteurs ».
Accroître les ventes au
numéro
Pour ce magazine sans publicité, l’enjeu économique consiste
à accroître sensiblement les ventes au numéro. « Elles ont déjà augmenté
de 18% depuis le début de l’année, mais nous espérons les voir croître de 25%
en 2013, précise William Tetrel, le responsable de la diffusion. C’est
indispensable pour enclencher derrière une dynamique sur l’abonnement ».
Actuellement, le journal, qui n’est pas adhérent de l’OJD, revendique une
diffusion de 160 000 exemplaires, dont seulement un tiers provient de la
vente au numéro.
Le développement
numérique en 2013
Parallèlement, 60 millions de consommateurs planche sur son
développement numérique, pour lequel il a pris pas mal de retard. Le chantier
commence cette semaine avec le lancement d’une page Facebook « et la
dynamisation de notre compte Twitter », souligne Thomas Laurenceau. La
refonte du site, associée à la création de compléments numériques à destination
des abonnés, aura lieu « en 2013 », sans plus de précision. L’enjeu
est important, car il doit permettre de retrouver le chemin de l’équilibre
financier après une année 2012 « légèrement déficitaire », selon
Fabienne Chol, directrice de la publication.
Didier Falcand