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La TVA de la presse en ligne bientôt à 2,10%

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A l’issue d’une réunion interministérielle qui s’est tenue le 17 janvier, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre « dès maintenant » l’égalité fiscale entre presse imprimée et presse numérique. Une décision saluée par l’ensemble de la profession qui est le résultat d’un combat de longue haleine.
 
Une prise de conscience gouvernementale
Interrogés sur cette inégalité fiscale entre la presse papier, soumise au régime de TVA réduite à 2,1%, et la presse numérique au régime classique à 19,6% (20% depuis le 1er janvier), les pouvoirs publics ont longtemps renvoyé vers Bruxelles et le Parlement européen pour désigner les coupables à l’origine de ce déséquilibre. Suite aux contrôles fiscaux dont ont fait l’objet peu avant Noël Mediapart et Indigo publications, qui revendiquaient haut et fort appliquer depuis 2011, et en toute connaissance de cause, une TVA réduite pour leur support numérique, les choses se sont accélérées. « Le gouvernement a pris conscience qu’il était essentiel de régler ce problème rapidement, se félicite Maurice Botbol, président du Spiil et fondateur d’Indigo publications (la lettre A, Presse news). Entre deux contrôles, Aurélie Filippetti, Bernard Cazeneuve et Fleur Pellerin nous ont assuré qu’ils allaient prendre les mesures nécessaires dès janvier. »
 
Une instruction juridique pour sécuriser le processus
Et ils ont tenu leur promesse. « Le 17 janvier, nous avons obtenu une décision à la fois ferme, rapide et claire, se félicite Maurice Botbol. La presse est désormais reconnue comme un produit différent des autres, quel que soit son support de diffusion. » Afin de sécuriser le processus, en attendant le vote d’une loi qui peut prendre plusieurs mois, le gouvernement s’est même engagé à faire passer une instruction juridique qui fera en sorte que les taux de TVA pour la presse écrite et la presse en ligne soient alignés au plus tard début février. « Cela dégage l’horizon des éditeurs de presse qui pourront investir sans contorsion dans le numérique, poursuit le président du Spiil. Comme la loi n’est pas rétroactive, nous demandons que le volet TVA des contrôles fiscaux soit suspendu. » Reste désormais un second blocage administratif à lever au niveau européen. « Nous allons intervenir au niveau du Parlement européen pour essayer de faire comprendre que la presse n’est pas un service comme les autres », conclut Maurice Botbol.
Marie Malaterre-Roques
 
Retrouvez cette information (et plus encore) dans les Clés de la presse du mardi 21 janvier 2014 
 
 

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