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La cession des titres Lagardère met de nouveaux éditeurs sur le devant de la scène

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Il n’y a pas eu de surprise finale. Les favoris à la reprise des dix magazines mis en vente par Lagardère active (Psychologies, Be, Première, Pariscope -le format papier uniquement-, Maison & travaux, le Journal de la maison, Campagne décoration, mon Jardin ma maison, Auto moto et Union) l’ont finalement emporté. Le groupe a confirmé, le 2 avril, qu’il avait retenu l'offre de rachat de 4B média-groupe Rossel et Reworld média. Deux nouveaux acteurs sur le marché de la presse magazine en France. Le projet prévoit d’ores et déjà une répartition précise des titres entre les différents partenaires. Le pôle belge reprend Première et Psychologies, le premier à travers Rossel, le second sous la houlette d’Edition ventures, l’éditeur d’une vingtaine de magazines en Belgique, dont Psychologies et Elle. De son côté, Reworld média récupère les huit autres magazines concernés, qui viendront compléter un groupe où l’on retrouve Marie France, repris il y a tout juste un an au groupe Marie Claire, et l’ex-pôle magazine d’Axel Springer en France  (Télé magazine, Vie pratique santé, Vie pratique gourmand, Papilles) acquis l’été dernier.
 
Les ambitions très élevées de Pascal Chevalier
Presqu’inconnu du secteur de la presse il y a encore un an, Pascal Chevalier, Pdg et fondateur du groupe Reworld média, est désormais au cœur de l’actualité. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien président-fondateur de Netbooster est ambitieux. « Nous souhaitons, à l’horizon 2017, réaliser un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros en poursuivant les acquisitions », nous expliquait-il en juin dernier dans un entretien aux Clés de la presse. Il en est certes encore loin, mais la croissance de son groupe est spectaculaire, puisque ce rachat va lui permettre de faire passer son chiffre d’affaires de 27 à 60 millions d’euros environ. Pour poursuivre son développement, Pascal Chevalier mise à la fois sur le papier et les déclinaisons de marque. « Il faut être capable d’élargir la marque et la développer sur d’autres supports », estime-t-il, en partant du principe que le papier est une déclinaison du digital, et pas l’inverse. « Le digital permet de toucher les lecteurs tous les jours et de traiter différents sujets de manière approfondie », analyse-t-il. Magazine, site Web, applications mobiles, e commerce, conférences, forums, les terrains d’expression pour une marque de presse sont très nombreux, selon Pascal Chevalier.
 
Le groupe Rossel sur les traces de Roularta
Avec cette acquisition, l’autre acheteur, le groupe belge Rossel, confirme ses ambitions françaises. Pour l’instant, il n’était connu que pour ses positions en presse quotidienne régionale, avec le groupe Voix du nord et, plus récemment, le pôle Champagne-Ardennes (l’Union, l’Ardennais), repris au groupe Hersant média. « Et ce n’est pas fini, estime Jacques Hardoin, son représentant en France. Nous étudions actuellement plusieurs dossiers de quotidiens ». Ce qui est nouveau, c’est cette appétence pour la presse magazine. S’il s’agit, a priori, en ce qui concerne la vente de Lagardère, d’une simple opportunité due au réseau amical de Bernard Marchant, l’administrateur du groupe Rossel, l’on peut imaginer, comme l’avait fait un autre groupe belge (Roularta) en son temps, une croissance dans ce domaine.
Didier Falcand
 

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