So press a présenté, le 16 avril, le petit dernier de la
famille, So foot junior. Avec ce mensuel pour les enfants et les ados, conçu
avec « la même recette que So foot », So press veut préparer à la lecture du
grand frère et « parfaire la culture foot », en se rendant accessible aux plus
jeunes, comme l’explique Eric Maggiori, l’un des rédacteurs en chef.
Les Clés de la
presse. Comment est née cette idée « d’agrandir la famille So foot » ?
Eric Maggiori. On
nous fait souvent remarquer que So foot ne s’adresse qu’aux adultes. Les
enfants qui adorent le foot regardent les photos, mais n’arrivent pas à le
lire. Or il y a peu de propositions pour les enfants dans le journalisme
sportif, et nous voulions élargir notre gamme de magazines.
Comment allez-vous le
démarquer des offres concurrentes, bien que peu nombreuses ?
E.M. Nous nous
sommes fondés sur ce que nous aimions retrouver, enfants, dans nos magazines et
avons intégré un grand poster, des fiches à collectionner… D’autres titres ont
de bonnes idées mais ne vont peut être pas assez loin. En restant exigeants sur
la qualité et sur ce que nous disons, nous apporterons plus de reportages,
quitte à aller en Turquie ou en Uruguay, plus d’interviews, de portraits. Avec
la même recette que So foot, ce qui passera par des angles et une manière de
voir originale. Nous laisserons la parole à ceux qui ne l’ont pas souvent,
ferons la part belle à l’humain et aux belles histoires. So foot junior doit
préparer à So foot.
Comment écrire pour
une cible aussi large, allant des enfants aux ados ?
E.M. Nous devons
penser que nous parlons à un public peu averti, en étant plus précis, en
donnant plus de détails, d’historiques, pour parfaire la culture foot. Pour faciliter
la lecture aux plus jeunes, nous avons beaucoup d’infographies, de photos,
d’anecdotes de quelques lignes, et d’encadrés, pour créer plus de niveaux de
lectures et éviter d’effrayer les enfants, quand il y aura huit pages de texte
ou plus.
Quel va être votre
déploiement numérique ?
E.M. Nous
alimentons la page Facebook et allons miser sur les réseaux sociaux. Concernant
le site, le problème, c’est qu’une telle entité demande un travail à temps
plein. Nous n’en avons pas les moyens pour le moment. Mais comme le site de So
foot attire déjà une cible plus jeune que sur le magazine, pourquoi ne pas
imaginer un site pour les deux titres ?
Quels sont vos
objectifs ?
E.M. Quand on m’a
annoncé un tirage de 55 000 exemplaires pour le premier numéro de So foot
junior, j’ai trouvé ça énorme ! Nous espérons surfer sur la dynamique de
croissance du groupe, bien sûr. Mais nous ne sommes pas sur le même public, il
faut rester prudents. Nous allons communiquer via les réseaux sociaux,
démarcher les clubs et les associations, peut-être organiser un tournoi de foot
pour faire connaître ce nouveau magazine et voir comment les lecteurs
réagissent.
Propos recueillis par Jessica Ibelaïdene