C’est devenu une tradition. L’OJD et Audipresse se
coordonnent pour communiquer en même temps les résultats de diffusion et
d’audience de la presse écrite et de leurs supports numériques. C’est le cas cette
semaine pour le millésime 2013/2014 (portant du 1er juillet 2013 au
30 juin 2014). Etat des lieux.
La diffusion et
l’audience de la presse encore en recul
Là encore, pas de surprise, les diffusions et les audiences
des titres de presse s’affichent à la baisse, avec un recul respectif de 3,4%
et de 2% par rapport à la même période glissante une année plus tôt (juillet
2012/juin 2013. « Si l’on s’en tient aux seuls titres étudiés dans One
(environ 200 titres, alors que l’OJD en publie plus de 700, NDLR), les
évolutions d’audience sont très proches de celles des diffusions », tient
à souligner Nicolas Cour, le directeur général d’Audipresse, qui avait fait ce
comparatif famille par famille sur le millésime 2013.
Le numérique booste
les marques de presse
La tendance, observée au printemps dernier lors de
l’observatoire de la presse (qui portait sur l’année 2013), est toujours la
même. Si les performances du papier se contractent, le digital permet aux
marques de presse de doper leurs audience et leur fréquentations pluricanales.
« Sur les 12 derniers mois, on assiste à un tassement des diffusions
France payées (-3,4%), mais une forte augmentation (+23%) des supports
numériques de presse en termes de visites », souligne Patrick Bartement,
le directeur général de l’OJD.
Autre signe de cette montée en puissance du numérique, l’OJD
constate une très forte poussée de la diffusion des versions numériques
« réplicas ». Avec 56 millions d’exemplaires, elles représentent
désormais 1,5% de la diffusion de l’ensemble de la presse grand public.
« Mais ce chiffre global masque des réalités très différentes selon les
familles, voire les titres de presse », précise Patrick Bartement. Un
exemple, la presse quotidienne nationale représente à elle seule plus de 50% de
l’ensemble. Pour cette famille, les versions numériques assurent 6,8% de sa
diffusion (et même 15% pour le Monde et 14,6% aux Echos). A l’inverse, le
numérique représente moins de 1% de la diffusion des magazines.
Des lecteurs toujours
plus « multireaders »
L’analyse est identique sur le terrain de l’audience, où le
digital dope considérablement l’audience des marques. Pour un titre comme le
Figaro, le Web et les applications mobiles lui permettent de doubler son
audience 100% print sur 30 jours. L’étude One global, dont les premiers
chiffres ont été communiqués au printemps dernier, permet en effet de
distinguer l’audience venant du papier de celle venant de l’Internet fixe et de
l’Internet mobile. Un outil précieux pour le marché publicitaire, mais aussi
pour les éditeurs. En attendant l’intégration des audiences tablettes, qui
pourrait intervenir, si Médiamétrie parvient à résoudre ses problèmes
techniques, pour 2015.