Le tribunal de commerce de Nice doit trancher entre un éditeur aguerri de PQR et le plan des salariés
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Bernard Marchant, administrateur délégué du groupe
belge Rossel, a assez bien résumé la situation, le 13 octobre, au
micro de France bleu azur. Le tribunal de commerce de Nice, qui a auditionné lundi après-midi les quatre candidats à la reprise de Nice matin, va en fait
devoir choisir entre un spécialiste de la PQR, déjà éditeur en France de la
Voix du nord et de l’Union-l’Ardennais, et les salariés du quotidien, réunis au
sein d’une société coopérative d’intérêt collectif, les deux autres
candidatures (émanant de Xavier Ellie, patron de Paris normandie, et de Georges
Ghosn, ex-propriétaire de la Tribune et de France soir) paraissant moins solides.
D’un côté, le groupe Rossel promet d’investir 50 millions
d’euros en cinq ans, dont 30 millions tout de suite (15 millions pour le seul plan
social qui verrait le départ de 376 personnes, sur un effectif de 1 099
salariés), afin de consolider le papier et investir massivement dans le
numérique. De l’autre, les salariés défendent « un projet social d'intérêt
général », avec 159 départs volontaires pour permettre 14 millions d'euros
d'économies immédiates, puis 130 autres au fil du temps, et comptent sur la
cession de la participation de 50% dans Corse matin et sur un patrimoine
immobilier estimé à 25 millions d'euros pour négocier des prêts ou financer le
rachat.
Après le grand oral d’hier, les discussions vont
certainement se poursuivre dans les jours qui viennent entre le tribunal de
commerce et les repreneurs potentiels pour affiner les positions de chacun.
Seule certitude, le suspense ne devrait plus durer longtemps, puisque la
décision finale est attendue pour le 23 octobre.
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