Bertrand Tarisien et Sébastien Laderach, ex-Gratuit pro, se
sont retrouvés autour d’un projet de mensuel pour les seniors, qui vient voir
le jour. Silverage est un gratuit, tiré à 100 000 exemplaires, dont le ton et
le positionnement veulent rompre avec la presse senior. Réalisé par une équipe
qui a le même âge que ses lecteurs, le magazine s’adresse aux « happy boomers
», jeunes seniors au fort pouvoir d’achat et qui ont « une énorme envie de
vivre ». Bertrand Tarisien, qui a pris la rédaction en chef du journal, nous en
dit plus sur le projet.
Les Clés de la
presse. En quoi Silverage est-il différent des autres titres seniors déjà
présents sur le marché ?
Bertrand Tarisien.
Silverage est un produit hédoniste et haut de gamme, ciblé CSP+, avec une
notion de plaisir qui n’existait pas pour les jeunes seniors dans la presse
actuelle. Aujourd’hui, plus de 13 millions de personnes ont entre 50 et 65 ans
et ce nombre va croître ces quinze prochaines années. Ce sont des personnes qui
ont davantage de temps et consomment différemment. A partir de leur mode de
consommation, nous voyons ce qui les intéresse. De plus, les gens qui arrivent
à la retraite aujourd’hui ont une énorme envie de vivre, de s’amuser et de
faire tout ce qu’ils n’ont pas pu réaliser pendant leur vie professionnelle.
C’est là-dessus que nous axons.
Concrètement, quels
sont les sujets que vous abordez ?
B.T. Ce qui
intéresse nos lecteurs, c’est d’abord le patrimoine. Ils souhaitent l’améliorer
mais sont désormais plus dans du patrimoine passion. Ensuite, nous parlons des investissements,
des problématiques autour du patrimoine à l’étranger par exemple, ou des outils
financiers à leur disposition. Surtout, il y a toute une partie sur les petits
plaisirs et la recherche d’authenticité, avec les voyages, les petits week-ends
et ceux de plusieurs mois, la gastronomie, la décoration et la maison ou le
bien-être. Nous avons, à chaque numéro, une grande interview. Mais nous ne
traitons jamais du domaine médical ou paramédical.
Vous avez choisi le
créneau du gratuit. Où est distribué votre magazine ?
B.T. Le plus
difficile dans le gratuit, c’est de trouver les endroits pour lancer le
journal. Pendant six mois, nous avons sillonné la France pour finalement
trouver 2 850 points de distribution. Il fallait que nous puissions certifier
aux annonceurs une distribution dans des lieux exclusifs et très fréquentés par
les jeunes retraités CSP+, dans lesquels ils reviennent régulièrement : spas,
golfs, clubs de bridge par exemple.
Jessica Ibelaïdene