L’Obs poursuit sa rénovation éditoriale avec le lancement,
le 4 décembre, de son supplément mensuel. Le choix du titre, O, traduit la
volonté du groupe de s’imposer sur le créneau de la presse du luxe, nous explique
son rédacteur en chef, Arnaud Sagnard, qui a fait partie des équipes
fondatrices de 20 minutes, puis de GQ.
Ce qui change sur la
forme
- O passe de huit à dix numéros par an. « Une évolution
significative » pour Arnaud Sagnard, adepte du rythme mensuel.
- O sera systématiquement imprimé en dos carré collé.
« C’est la première demande que j’ai faite en arrivant, car c’est un code
d’appartenance à la presse du luxe sur laquelle O se positionne »,
poursuit-il. A l’instar de M pour le Monde, T pour le New York times ou G2 pour
le Guardian.
- O se dote d’une nouvelle identité graphique, sous la
houlette d’Audrey Elbaz, directrice artistique en provenance de Vox pop et
Causette.
Ce qui change sur le
fond
- O se positionne clairement dans l’univers de l’Obs.
« La filiation est assumée avec l’hebdo », assure Arnaud Sagnard. Ce
qui se traduira par des papiers longs et par la participation des signatures de
l’Obs. Même si le supplément conserve une rédaction dédiée. « L’Obs se
focalise sur l’actualité. Nous, on analyse l’air du temps », précise-t-il.
- La baseline choisie (le cahier de tendances de l’Obs)
traduit la volonté de faire un magazine lifestyle mixant les disciplines (mode,
design, gastronomie, tourisme), mais grand public. C'est-à-dire « un
magazine accessible, élégant, moderne et anticonformiste », dixit Arnaud
Sagnard. « O est le magazine dont l’Obs avait besoin pour décoder et raconter
l’époque de façon chic, moderne et drôle », complète Matthieu
Croissandeau, le directeur de l’Obs.
Didier Falcand