Des questions en suspens
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Si ces nouvelles ressources vont permettre à l’hebdomadaire
d’envisager l’avenir financier de façon sereine à court terme, de nombreuses
questions restent en suspens. Car la mobilisation générale ne signifie pas
obligatoirement une adhésion à la ligne éditoriale. Que se passera-t-il lors du
renouvellement de ces abonnés ? Surtout, comment l’équipe actuelle
va-t-elle pouvoir poursuivre l’aventure sans les disparus ? Dans un entretien
aux Inrockuptibles, Luz ne se voile pas la face. « La suite va être
compliquée, reconnait-il. Parce qu’on va être obligé de travailler sans les
personnalités graphiques, politiques, éthiques et militantes de Charb, Tignous,
Honoré et de tous les autres. Dans les moments difficiles où nous étions piégés
par le fantasme de l’irresponsabilité, on s’en répartissait la charge.
Aujourd’hui, reste Catherine, Willem, Coco et moi, et Riss blessé à l’épaule.
Comment va-t-on se dépatouiller pour dépasser cette injonction symbolique avec
quatre styles ? ». Et d’ajouter, plus loin : « Dans un an, que
restera-t-il de ce grand élan plutôt progressiste sur la liberté d’expression ?
Est ce qu’il va y avoir des aides à la presse particulières ? Est ce que des
gens vont s’opposer à la fermeture des journaux ? Des kiosques ? Est ce que les
gens vont acheter des journaux ? Que restera-t-il de cet élan ? Peut-être
quelque chose. Mais peut-être rien ».
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