Les groupes IT news info, Pyc édition, Editialis et l’Agefi
ont choisi de se regrouper pour créer, avec Adtech France, le 25 février, la
première place de marché BtoB. Baptisée RTB2B, elle permet aux annonceurs de
toucher une cible de décideurs d’entreprises, chefs d’entreprises, directeurs
des achats ou directeurs informatique.
Une cible CSP++ très
recherchée
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette initiative
semble répondre aux attentes des annonceurs. Selon Olivier Lavecot, country manager
chez Adtech France et Benelux, cinq à six agences médias ont déjà montré de
l’intérêt pour la démarche en moins de 24 heures, certains étant même prêts à
investir sur le champ. « Il faut dire que cette cible, si elle est petite
sur le Web, est très recherchée et difficile à trouver », explique-t-il.
« C’est bien pourquoi elle est vendue à un coût très élevé, souligne Jean-Christophe
Raveau, Pdg de Pyc édition et président du Syndicat de la presse professionnelle
(SPPRO). Et chacun d’entre nous a délimité précisément les inventaires qu’il
souhaitait commercialiser par ce biais ».
A la conquête des
annonceurs hors-captifs
Pas question, en effet, de commercialiser des espaces aux
annonceurs traditionnels de chaque site (au travers de RTB2B, plus de 20 sites
dédiés exclusivement à une audience B2B sont accessibles aux enchères en temps
réel). « Nos inventaires sont mis à la disposition des annonceurs
hors-captifs », poursuit-il. Selon les groupes, cela peut être le secteur
de la banque, de l’assurance, de l’automobile, de téléphonie, des voyages, des
fournitures de bureau… « Honnêtement, nous ne nous sommes fixés aucun
objectif, car l’audience est particulière et les prix plancher très supérieurs
à une offre RTB traditionnelle, ajoute Olivier Lavecot. Nous sommes en test
& learn, et nous allons maintenant discuter avec les acheteurs pour
structurer l’offre et adapter les prix et la segmentation ».
Jean-Christophe Raveau estime aussi que les recettes
attendues, dans un premier temps, sont marginales. « Mais c’est aussi
l’occasion de montrer que la presse professionnelle entre de plain pied dans
l’ère numérique avec des solutions adaptées », précise-t-il. D’ailleurs,
la place de marché est ouverte à tous les adhérents du syndicat qui en acceptent
la philosophie.
Didier Falcand