Ce sera certainement l’un des lancements de l’année. Après
avoir réussi à imposer son style avec So foot, puis So film, So foot junior,
Pédale et Doolittle, Franck Annese et son groupe So press s’attaquent au marché des newsmagazines. Avec la ferme intention de faire sa place à
côté de l’Express, le Point ou l’Obs.
Une périodicité
quinzomadaire
Contrairement aux news magazines, Society ne débute pas sur
un rythme hebdomadaire, mais paraîtra un vendredi sur deux. « La
périodicité hebdomadaire, c'est fini, nous explique Franck Annese. Les hebdomadaires n'ont plus le recul suffisant pour
proposer des sujets de fond et sont toujours en retard sur l'actualité. »
Selon lui, pour trouver leur place, les hebdomadaires deviennent des journaux
d'opinion. Tout ce qu'il déteste. « Nous ne sommes pas des artistes, nous
ne sommes pas là pour donner notre avis, mais pour raconter ce que l'on
voit », assure-t-il. L'objectif étant d'offrir un vrai magazine de société
avec des enquêtes fouillées, du reportage, suivant une logique éditoriale
« et non une logique économique ».
Une approche
éditoriale singulière
Destiné aux 25-45 ans, il entend se différencier de la concurrence
par son ton, ses angles et son traitement décalé de l'actualité. Une approche
qui a fait la singularité et le succès des magazines du groupe depuis dix ans.
Il n’y a donc aucune raison d’en changer. La rédaction, qui ne se retrouve pas
dans l’Express, le Point, l’Obs ou Marianne, va aborder les mêmes thématiques
(la politique, l’économie, les sciences, le sport, la culture ou les faits
divers) mais avec son propre regard : pas de rubriques, mais une
alternance de papier courts, longs et très longs, susceptibles de séduire les
trentenaires d’aujourd’hui. Enfin le fonctionnement ne devrait pas
changer : une seule rédaction, qui a été renforcée d’une vingtaine de
journalistes, planche pour tous les titres, sous l’autorité des rédacteurs en
chef de chaque magazine.
Objectif :
60 000 exemplaires
Fort du succès de ses lancements précédents, Franck Annese
s’est fixé un objectif de ventes de 60 000 exemplaires (au prix de 3,90
euros). Un chiffre qui correspond aux ventes au numéro moyennes des news magazines
(47 000 exemplaires pour l’Obs, 56 000 pour l’Express, 65 000
pour Marianne et 73 000 pour le Point). Parallèlement, So press a lancé en
janvier une campagne de financement participatif sur Kisskiss bankbank, afin de
trouver des abonnés « fondateurs ». Six formules, allant de 40 à 999
euros (pour des abonnés à vie), ont permis de lever 50 199 euros et de
recruter 936 abonnés contributeurs.
Didier Falcand