Après une année 2014 marquée par une nette amélioration par
rapport à 2013, ZenithOptimédia prévoit une tendance identique pour l’évolution
des investissements publicitaires en France cette année. Mais il faudra
attendre 2017 pour que le marché soit enfin stabilisé.
Un lent retour à la
normale
La France est vraiment un cas à part. Si ZenithOptimédia
prévoit une hausse des investissements publicitaires mondiaux de 4,2% cette
année, l’évolution sera encore négative (-0,4%) pour les médias français.
« Nous pensons que la croissance économique ne sera pas suffisante pour
restaurer la confiance des entreprises et nous tablons donc toujours sur une
légère décroissance en 2015 et une quasi-stabilité en 2016 –0,1%) et 2017 (+0,1%),
analyse Sébastien Danet, le président de l’agence média. De plus, le contexte
actuel des médias français, marqué par un déséquilibre entre l’offre et la
demande, ne va pas dans le sens d’une forte reprise ». Il faudra donc
prendre son mal en patience, même si les situations sont très diverses selon
les médias.
Internet toujours
aussi dynamique
La stabilisation s’explique en grande partie par le
dynamisme d’Internet, avec une croissance attendue de 15% entre 2014 et 2017.
un phénomène du à la vidéo (+131%) et au mobile (+174% dont une grande part due
aux réseaux sociaux). Le search se maintenant bien (+12%), mais le display (hors
vidéo) souffre toujours (-7%). Mais la grande nouveauté, pour Sébastien Danet,
réside dans le le retour à la croissance de la TV (+0,3% en 2015 et +0,2% en
2016), « alors que nous tablions sur de légères baisses en mars,
souligne-t-il. Celle-ci s’affirme de plus en plus comme une valeur refuge pour
les annonceurs et elle profite également d’un contexte propice à la reprise de
valeur même si celle-ci reste modérée.
La presse toujours
mal orientée
Pour les autres médias, ZenithOptimédia prévoit des
évolutions négatives.
- L’affichage s’en sort un peu mieux avec une baisse limitée
à 0.5% pour 2015 grâce au dynamisme de l’affichage numérique et de l’affichage
local.
- La radio reste sur une baisse de 2% en raison d’un
désinvestissement de ses secteurs phares, comme la grande distribution.
- Le cinéma va encore abandonner 5% faute de relais de
croissance.
- La presse, enfin, va enregistrer un recul de ses
investissements publicitaires de 8.1% en 2015 après avoir baissé de 8.3% en
2014. Pour Sébastien Danet, toutes les familles sont affectées, les quotidiens
régionaux s’en tirant un peu mieux avec un recul de 5%, quand les quotidiens
nationaux baissent de 7,5%, la presse magazine de 8,6%, et la presse gratuite
de 20%.