Lors du dernier comité d’entreprise, Arnaud Lagardère, patron de
Lagardère active, a déclaré qu’il se « posait des questions » sur l’avenir de
certains magazines au sein de son groupe, comme Télé 7 jours, Ici Paris ou
France dimanche, qu’il estime « non stratégiques ». S’ils « ne sont pas
forcément à vendre », une éventuelle cession s’inscrirait dans un mouvement
initié par la vente, en 2011, des éditions internationales de Elle à
l'américain Hearst, complété ensuite par celle de dix journaux à Reworld média
(Be, Pariscope, Maison & travaux, Auto moto, le Journal de la maison,
Campagne décoration, Mon jardin ma maison et Union) et des investisseurs belges
autour de Rossel (Première et Psychologie magazine). Résultat, avec un chiffre
d’affaires de 958 millions d’euros en 2014, dont seule une petite moitié dans
la presse (le reste provenant des activités audiovisuelles : radio,
télévision et production TV), Lagardère active a abandonné à Sipa-Ouest France
son statut de premier groupe de presse français.
Jusqu’où ira-t-il dans cette stratégie de
désengagement ? Difficile à dire. S’il a affirmé que le Journal du
dimanche, Paris match et Elle ne sont pas visés, « un environnement sacré auquel
on ne touchera jamais », Arnaud Lagardère laisse la porte ouverte pour le
reste, c’est-à-dire Parents, Version femina, Public, Art & décoration, et
donc Télé 7 jours, Ici Paris et France dimanche. En revanche, les activités
audiovisuelles (notamment Europe 1, Virgin radio, RFM, Gulli, Canal J, Tiji ou
encore June TV) et numériques (Doctissimo, Doctipharma,
Boursier.com ou encore
Leguide.com) ne semblent
pas concernées.