Les clés de la presse

L’Opinion a lancé, le 9 novembre, la V2 de son site Internet. Le journal se dote par la même occasion d’un système de reverse publishing, qui change la façon de travailler de toute l’équipe. « Nous sommes dans une logique content first, encore plus que Web first, insiste Michael Amand, directeur général de Palpix, qui a travaillé à la réalisation du projet. Les contenus sont conçus pour être affichés partout, sur le site, les applications, le print… » Le back-office et l’ergonomie ont été simplifiés. Les journalistes entrent désormais leur texte et leurs enrichissements (liens, tweets, vidéos…) en un seul endroit, il n’y a pas de ressaisie pour publier le contenu sur un autre support. « Il y a un vrai changement dans la manière dont nous alimentons et animons cette V2, renchérit Rémi Godeau, rédacteur en chef de l’Opinion. La rédaction alimente tous les supports, à commencer par le numérique, en réfléchissant d’emblée à tous ce que permettent les enrichissements. Ensuite, pour le print, on récupère l’article et on retire les vidéos, les liens, on change l’éditing… ». Même la conférence de rédaction change de visage : désormais, on ne parle pas de ce que l’on va publier dans le journal du lendemain, « mais de savoir ce que l’on va traiter et comment», poursuit-il.

 

Le contenu du journal sera déterminé dans l’après-midi. De quoi revenir aux origines du projet de l’Opinion : « produire du contenu à valeur ajoutée » sur le numérique, avec une extension print. Le lecteur peut mesurer ses changements : la nouvelle page d’accueil du site donne l’apparence d’une offre éditoriale plus riche, avec des sujets plus visibles et mieux mis en avant. La rédaction est plus réactive et enrichit tous les contenus. Le but : améliorer l’offre éditoriale, coller aux usages des lecteurs, fidéliser les abonnés : « On doit toujours gagner en audience et en notoriété, explique Rémi Godeau. Cette nouvelle version doit contribuer à nous rendre plus visibles et plus attractifs ».