A l’heure où les datas jouent un rôle de plus en plus
grand dans les entreprises, notamment les médias, le lancement d’un diplôme universitaire
transdisciplinaire appliqué à l’éditorialisation des données répond à un vrai
besoin. La convention de création de cette formation data-médias a été signée
le 18 novembre.
Un fondement transdisciplinaire
C’est parce que l’université de Nantes et le CFPJ
entretenaient des relations de longue date et que l’exploitation des données
est devenue un enjeu crucial pour les médias que l’idée de créer un diplôme
universitaire sur les data-médias est née. « Dans l’agglomération nantaise,
nous avons de vraies compétences dans ce domaine », explique Walter
Bonoma, chargé du développement des cultures numériques à l’université de
Nantes. Ce n’est pas un hasard si le cluster Ouest médialab s’est associé au
projet. « La data est un sujet important au CFJ, ajoute sa directrice,
Julie Joly, et nous ressentions un besoin en matière de formation
continue ».
3 mois en mode projet
A défaut d’un master, comme envisagé au départ, c’est un
diplôme universitaire qui sera décerné l’an prochain à l’issue de cette
formation de 42 jours à temps plein, répartis entre Nantes et Paris, qui
alternera, d’avril à juin, des fondamentaux théoriques et pratiques. 20 jours
seront en effet consacrés à des projets concrets de data-services, newsapps ou
datajournalisme, réalisés par un trinôme regroupant un journaliste, un
graphiste et un expert data. « Soit les candidats viennent avec leur
propre projet, soit nous leur en proposerons, comme nous le faisons déjà à
Nantes dans nos Hyblab et hackatons », précise Julien Kostrèche, l’un des
cofondateurs de Ouest médialab.
Pour candidater à cette formation (qui devrait accueillir 10
à 15 personnes), les professionnels du journalisme, de la communication, du
marketing, de l’informatique ou du design, doivent avoir un niveau d’étude
Bac+3 ou équivalent –« mais il est possible de bénéficier de la validation
des acquis de l’expérience (VAE) », précise Julie Joly- ; et une
expérience professionnelle, « car il faut une certaine maturité »,
estime Walter Bonoma.
Didier Falcand