Un an après les événements, Charlie hebdo a séduit un nouveau lectorat
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Les terroristes de Daech ont perdu leur pari. En touchant au
cœur la rédaction de Charlie hebdo, ils pensaient pouvoir anéantir un journal
alors au bord de l’asphyxie financière. C’est finalement l’inverse qui s’est
produit : un an après les événements, le journal ne s’est jamais aussi
bien porté, comme le montre le succès du numéro anniversaire, paru le 6
janvier, qui devrait à nouveau dépasser le million d’exemplaires vendus.
« Pour répondre à une demande plus forte qu'attendu, Charlie hebdo a
procédé, le 9 janvier, au réapprovisionnement des kiosques, au-delà du million
initialement tiré », a indiqué la direction du magazine dans un
communiqué. Un succès qui confirme la tendance observée tout au long de
l’année, puisque le journal revendique 180 000 abonnés et une moyenne de
100 000 ventes au numéro. « Sur une période plus creuse, comme les
mois de septembre et d’octobre, les ventes en kiosque étaient encore
supérieures à 70 000 exemplaires par semaine », souligne-t-on au MLP.
Pour mémoire, fin 2014, la diffusion de Charlie hebdo était un peu inférieure à
30 000 exemplaires, dont 20 000 ventes au numéro.
En sera-t-il de même en 2016 ? Pour l’instant,
« rien ne laisse penser que l’achat en kiosques se ralentira »,
souligne un marchand de journaux de la région parisienne. C’est plutôt sur le
front des abonnements que l’incertitude demeure, puisque la grande partie des
180 000 abonnements annuels arrivent à échéance en février et mars. En
attendant, la direction de Charlie hebdo ne manque pas de projets. Comme l’a
rappelé, Eric Portheault, l’un des deux actionnaires, avec Riss, du journal,
dans un entretien au Figaro hier 11 janvier, « un nouveau site sera
disponible la semaine prochaine », et de nouveaux dessinateurs devraient
rejoindre l’équipe dans les mois qui viennent. Surtout, l’hebdomadaire dispose
d’une trésorerie de 20 millions d’euros (sans tenir compte des ventes du numéro
en cours) qui lui permet de voir l’avenir avec sérénité, du moins d’un point de
vue financier.
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