Le Moniteur des pharmacies a présenté, ce week-end, au salon
Pharmagora, une formule profondément modifiée. Cinq ans après la dernière
nouvelle formule, l’objectif est de « redonner du souffle » à
l’hebdomadaire, nous explique Anne Delorme-Mariannie, directrice des
publications pharmacie de Newsmed.
Prendre en compte
l’évolution du métier de pharmacien
Depuis 2011, date de la dernière évolution significative du
Moniteur des pharmacies, le métier de pharmacien a beaucoup évolué.
« Notre contenu éditorial devait en tenir compte, estime Anne
Delorme-Mariannie. Et notre maquette avait besoin d’un bon
rafraichissement ». Appuyée sur une étude lecteurs, réalisée par Ipsos, et
accompagnée par l’expertise de Relaxnews, la nouvelle formule de l’hebdomadaire
vise bien sûr à améliorer visibilité et confort de lecture, mais elle doit
aussi mieux répondre aux attentes de ses lecteurs en matière d’informations
professionnelles. « Elle doit aussi jouer la carte de la complémentarité
avec les supports numériques, que nous avons beaucoup développés depuis la
reprise, il y a trois ans, du pôle santé de Wolters Kluwer par Newsmed »,
ajoute Laurent Lefort, le rédacteur en chef du Moniteur des pharmacies.
Un magazine découpé
en quatre univers
Le magazine est désormais construit autour de quatre
univers. 1. Les temps forts, c’est à-dire un décryptage de
l’actualité de la semaine. 2. L’expertise, où sont mis en valeur des sujets
scientifiques et médicaux. « Les pharmaciens ont besoin de se tenir au
courant de l’évolution des médicaments et des pathologies », précise-t-il.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le renforcement du cahier de formation
continue (16 pages chaque semaine autour du médicament, de l’ordonnance et du
conseil). 3. Les stratégies, où sont abordées les thématiques de
développement de l’entreprise (l’officine), c’est-à-dire la gestion, le
management, les droits, etc. 4. Les services, car « la presse ne peut plus se
contenter d’apporter des informations à ses lecteurs, assure Anne
Delorme-Mariannie. Nous devons aussi leur offrir des services ». Un
impératif pour Charles-Henri Rossignol, le président de Newsmed.
Freiner l’érosion de
la diffusion
Si aucun objectif chiffré n’a officiellement été fixé pour
cette nouvelle formule –« notre ambition est de fidéliser nos abonnés et
d’en recruter de nouveaux », précise Anne Delorme-Mariannie-, l’objectif
est néanmoins d’enrayer la baisse de la diffusion France payée, passée de
16 115 exemplaires en 2011 à 12 845 exemplaires en 2015. Car il faut
bien rentabiliser le changement de papier (de meilleure qualité) et la légère
hausse de pagination.
Didier Falcand