Quelques jours après l’annonce
du retrait de François-Régis Hutin de la présidence du directoire du groupe
Ouest France et son remplacement par son bras droit depuis dix ans, Louis
Echelard (cf. les Clés de la presse du 4 novembre), ce dernier a déjà fixé une
feuille de route à ses équipes, autour de trois priorités. Il nous les explique
dans un entretien aux Clés de la presse.
Un ton rassurant
S’il ne masque pas les difficultés
qui attendent son groupe dans les années à venir « à l’heure où la
diffusion des journaux papier s’érode et où les revenus de publicité se font
plus rares », Louis Echelard se veut rassurant. « Ce passage de
témoin se fait dans le cadre de structures bien établies, puisque l’actionnaire
est une association loi 1901, l’Association pour le soutien des principes de la
démocratie humaniste, et il s’inscrit dans la continuité, dans le respect des
valeurs et des engagements du groupe ». Ce qui n’empêche la nécessité de
« nous adapter aux besoins de nos lecteurs et au monde numérique, et de
retrouver au plus vite un rythme de développement plus soutenu ».
Une feuille de route précise
Louis Echelard a profité d’une
réunion des cadres de l’entreprise, le 28 octobre dernier, pour décrire sa
feuille de route, autour de trois priorités. 1 Améliorer le journal papier,
« dont la formule n’est pas totalement aboutie ». 2. Innover plus
rapidement dans le numérique. 3. Adapter les organisations « pour être
plus efficace », en maintenant le prix du journal « le plus bas
possible ». Au passage, Louis Echelard ne cache pas que la pérennité de
Ouest France passe par des fondamentaux solides, c’est-à-dire la rentabilité
pour toutes les entreprises du groupe.
Une publication numérique pour les jeunes sortira avant
fin novembre
Concrètement, plusieurs projets
sont d’ores et déjà dans les cartons. D’abord par une amélioration du quotidien
lui-même. Comme nous l’explique Louis Echelard, « le journal est
perfectible à bien des égards dans sa présentation ». Ce qui va se
traduire par « davantage de pages couleurs, une information mieux
présentée, plus élaborée, avec plus d’infographies ». De même, un effort
sera fait sur la distribution pour que « le journal soit plus ponctuel
dans nos 500 000 boites aux lettres ».
Dans le numérique, si le bilan
de l’édition numérique nationale lui paraît prématurée –« son lancement
commercial ne fait que commencer »-, le groupe s’apprête à lancer, avant
la fin du mois, une publication numérique destinée aux adolescents.
Didier Falcand