« La presse n’est pas morte,
c’est peut-être même le média qui s’est le plus transformé ces dernières
années, affirme Stéphane Bodier, le vice-président de l’ACPM. Malheureusement,
le grand public a tendance à l’ignorer, voire à penser le contraire ».
C’est pour tordre le cou à cette idée reçue, et redonner à la presse ses
lettres de noblesse, que l’ACPM a imaginé ce qui pourrait être la plus grande
campagne publicitaire jamais réalisée en France. A
partir du 21 mars, près de 900 titres français, print et digital, représentant
l’ensemble des familles de presse, vont en effet relayer le message conçu par
l’agence Australie, en publiant trois pleines pages dans trois éditions
successives, « ce qui représentera des milliards de contacts et
d’impressions d’ici à la fin de la campagne, en juin », nous précise
Stéphane Bodier.
Pour marquer les
esprits, les créatifs d’Australie ont conçu une campagne très interpellante,
autour de la question « Où lirez-vous la presse quand les ordinateurs,
tablettes et autres smartphones auront disparu ? », et la réponse
« Sur papier certainement, et sur d’autres supports qui n’existent pas
encore » comme la surface de l’eau, le sol ou des vêtements… « C’est
une façon de dire que la presse est encore là pour longtemps, et que la qualité
des contenus éditoriaux restera », traduit Stéphane Bodier, qui compte en
profiter pour interpeller les Français en les incitant à s’exprimer, dès le 17
mars, sur Twitter (@demainlapresse) ou sur Internet (demainlapresse.com).
Et ce n’est pas fini, car cette grande
campagne de sensibilisation s’inscrit dans un dispositif plus large de
promotion de la presse englobant le lancement d’une nouvelle étude d’audience
(One next) qui vient de faire l’objet d’un appel d’offres, et la mise en place
d’une offre de formation, Good
morning la presse, qui permettra de former, à partir du 27 mars, plus de 200
jeunes professionnels des agences médias, afin de leur fournir une
culture générale de la presse (cf. les Clés de la presse du 10 février).
« Si l’on veut relancer le marché publicitaire, il faut s‘en donner les
moyens », conclut-il.
Didier
Falcand