C’est
une page d’histoire qu’a tourné l’Union nationale des diffuseurs de presse
(UNDP) à l’occasion de son congrès annuel, qui s’est achevé, le 30 mars, à
Paris. En changeant de nom, pour Culture presse, l’organisation professionnelle
se positionne résolument sur le créneau du commerce.
Un changement radical
Il
lui aura fallu faire preuve de pugnacité, de persévérance, et des trois années
de son premier mandat, mais Daniel Panetto, réélu pour trois ans à la
présidence de l’Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP), est parvenu à
ses fins. Les membres de son organisation professionnelle, qui regroupe une
majorité des marchands de journaux, ont adopté, le 29 mars, le changement de
nom et d’identité visuelle proposé. « Le terme de diffuseur ne correspondait
plus à la réalité de notre métier, nous explique-t-il. Il fallait l’abandonner.
Et tant qu’à changer, autant opter pour un changement radical ». D’où le
choix de Culture presse, et d’une base-line (Union des commerçants des loisirs
et de la presse) qui traduit son nouveau positionnement, celui d’une
organisation résolument tournée sur le commerce, non d’un syndicat.
Le premier réseau de commerce non
alimentaire
Cet état d’esprit se traduit aussi
dans son bilan de l’année 2016. Le réseau
de marchands de presse a certes continué de décroître l’an dernier (avec 743
points de vente de moins qu’en 2015, à 24 134 magasins au 31 décembre),
« mais elle est moindre que les années précédentes (le recul était de 1000
par an, NDLR), et moins rapide que tous les autres commerces de
proximité », nuance-t-il. Et de rappeler que le réseau presse reste le
premier réseau de commerce non alimentaire, avec 11 millions de tickets de
caisse par jour (à comparer aux 12 millions de clients quotidiens dans les
boulangeries). « La situation n’est pas satisfaisante, tient-il à
préciser, mais le réseau de spécialistes résiste plutôt bien ».
Ses chantiers des trois
années à venir
Le congrès annuel de Culture presse a aussi été l’occasion
pour Daniel Panetto de présenter ses priorités pour ses trois ans de mandat. Là
encore, pas de surprise, elles concernent le développement commercial du
réseau, à travers « la modernisation des espaces de vente et de notre
relation commerciale avec les éditeurs ». Un gros travail est également à
mener sur le changement de facturation, afin d’améliorer lisibilité et
prévisibilité. Ce qui passe notamment par la mise en place du fameux système
d’information commun développé par les messageries. « L’amélioration de
notre communication grand public fait également partie de nos priorités des
trois prochaines années », poursuit-il. D’où l’adoption de la marque
Culture presse, qui doit permettre de « restaurer
l’image des marchands, à leurs yeux comme à ceux du public ».
Didier
Falcand