Le Figaro a
officialisé, le 27 mars, le lancement de la fameuse offre vidéo qu’il déploie
progressivement. « Plus qu’une chaîne de télé », « plus qu’une
Web TV », « plus qu’une chaîne d’info », le Figaro live est un
« flux vidéo enrichi et interactif ». Explications.
L’ambition
« Nous ne faisons pas une chaîne de télévision, déclare
Alexis Brézet, le directeur des rédactions. Nous essayons d’inventer le
média vidéo d’après la télévision ». Telle est l’ambition du Figaro live,
un « flux vidéo enrichi et interactif » que lance progressivement le
quotidien. « C’est un moment aussi important pour le groupe que le fut en
son temps le lancement du Figaro.fr », poursuit-il. Néanmoins, cette
matinée ne faisait pas office de lancement officiel car la règle du
« test and learn » prévaut sur le digital. Face à l’explosion des usages, les évolutions technologiques,
et pour conserver le « leadership » de la marque Figaro, être présent
en vidéo relève de la nécessité. De même, le potentiel de monétisation de ce format
explique pourquoi le groupe va sur ce terrain. Quand les médias peinent à tirer
des revenus du digital, la vidéo, elle, est monétisable, soulignent les
dirigeants du quotidien.
5 piliers fondateurs
Depuis plusieurs mois, différents concepts ont été testés,
notamment lors de grands événements comme les débats de la primaire, les
élections américaines, les sorties dans l’espace de Thomas Pesquet... Le Figaro
live a engendré différents chantiers. La rédaction s’est dotée de trois studios
supplémentaires, en plus de celui existant depuis 2007 et destiné aux
interviews : l’un au cœur de la newsroom, le deuxième réservé aux débats et
événements, le troisième à l’interactivité et aux lives à l’extérieur. Les
vidéos, adaptées à tous les écrans, se trouveront en replay dans les articles,
sur le portail Figarolive, sur les réseaux sociaux. A terme, l’idée est de
pouvoir proposer de la vidéo 24h sur 24, dont cinq à six heures de « programmes
frais » par jour. Sur la page d’accueil du Figaro.fr, le flux continu se
lancera automatiquement sans le son.
L’offre a été pensée autour de cinq piliers fondateurs : l’information,
avec un brief sur l’actualité toutes les heures en direct, qui devrait être
lancé d’ici le premier tour de la présidentielle ; le débat, avec des
émissions quotidiennes, l’une d’experts le matin, l’autre d’idées, en fin
d’après-midi ; les interviews, la plupart des rendez-vous existent
d’ailleurs déjà, comme le « buzz média » ; les magazines, avec
des chroniques et émissions thématiques, sur le sport, la musique, la
géopolitique, le jardinage, etc. Dernier pilier : les lives, avec des
images en direct des événements et un player dédié.