Les abonnés de Canal+ ont droit, depuis le 3 avril, à un
nouveau service : la lecture des versions numériques de la presse, grâce à
un partenariat noué entre le groupe et la plateforme Le Kiosk.
Une amélioration de
la valeur
En test depuis ce week-end et lancé officiellement lundi,
les abonnés de Canal+ ont désormais accès, sur leur plateforme Mycanal, aux
offres grand public de la plateforme de distribution de presse Lekiosk. Si
Canal n’a pas souhaité commenter ce partenariat, Ari Assuied, président et
chairman de Lekiosk lancée en 2007, nous explique sa volonté : « le
groupe souhaite améliorer la proposition de valeurs qu’il offre à ses abonnés.
Nous, nous cherchons à augmenter la diffusion de nos titres et à donner plus de
visibilité à notre service sur une cible intéressée. Ce partenariat nous semble
donc cohérent ».
Plus de 1600 titres
disponibles
Ce sont donc les offres actuelles grand-public du Kiosk.fr
qui sont intégrées à la plateforme Mycanal. LeKiosk offre une lecture numérique
de la presse, via un abonnement. Pour dix crédits mensuels (la lecture de dix
quotidiens ou magazines), l’abonnement coûte 9,99 euros. Pour vingt-cinq
crédits, c’est 19,99 euros. Selon la formule souscrite par les abonnés de
Canal, ces derniers ont donc accès à l’une ou l’autre de ces offres. Plus de
1600 titres sont présents sur la plateforme, dont Libération, Ouest France,
Paris match, Grazia, ou encore VSD.
En intégrant ses offres aux abonnés de Canal, Ari Assuied
entend « faire découvrir ce contenu presse : notre objectif est de
revaloriser les marques, de recréer un lien charnel avec les titres, et
d'embarquer les clients dans cet usage, en nous appuyant sur tous les canaux de
distribution possibles ». Car le fondateur de la plateforme croit au potentiel
de la lecture de la presse via ce réseau de distribution – sans pour autant
dénigrer la lecture papier. « Nous nous inspirons d’autres secteurs, comme
la musique ou la Svod », souligne-t-il, rappelant qu’il y a cinq ans, le
streaming musical n’était pas encore démocratisé.
Ce partenariat n’est pas sans rappeler le lancement de la
plateforme SFR presse par l’opérateur téléphonique, il y a un an, qui permet à
ses abonnés la lecture de la presse. Mais « si le contenu est roi, nous
estimons que notre avantage est d’offrir un écrin qui le sublime pour lire la
presse », note Ari Assuied. Les revenus que reçoivent les éditeurs dans le
cadre de la lecture de leurs titres sur Lekiosk font l’objet d’accords
confidentiels.
Justine Cantrel