La nouvelle formule
des Inrocks sera présente en kiosque dès demain, 30 août. Les festivaliers de
Rock en Seine, eux, ont déjà pu se la procurer ce week-end lors de l’événement
organisé par le magazine depuis son rachat par Matthieu Pigasse.
L’ambition : se montrer encore plus prescripteur, que ce soit sur le
papier, ou sur les supports numériques, eux aussi rénovés.
La prescription, ADN
de la marque
La nouvelle formule des Inrocks se veut résolument prescriptrice :
« c’est un nouveau journal », nous explique Elisabeth Laborde, la
directrice générale. Dès la couverture, ce côté ressort, avec une Une moins
« sommaire », et plus de place donnée à la photo, comme dans tout le
magazine. On y trouve plus de longs formats, une maquette plus aérée et
haut-de-gamme avec un papier plus blanc, et de nouvelles rubriques, comme
« éléments de langage » pour briller en société, un texte d’auteur
chaque semaine, le développement de la rubrique lifestyle « où est le cool ».
Le point de vue est plus serviciel, de manière à aiguiller le lecteur, et à
être fidèle à l’ADN des Inrocks avec une signature en cohérence :
« là où tout commence ». Les premiers numéros sont tirés à xxx exemplaires.
Le public de Rock en Seine a pu s’en procurer en
avant-première ce week-end. « Cette formule est inspirée de toutes les
précédentes, poursuit Elisabeth Laborde, avec la patte de Pierre Siankowski,
arrivé il y a deux ans à la direction de la rédaction ». Cela faisait sept
ans que le journal n’avait pas subi de tels changements. Cette fois, ils se
répercutent sur tous les supports. Le site, plus ergonomique, sert à traiter
l’actualité en direct. Il a été pensé en complémentarité avec le print.
L’application a également été repensée. Chaque jour, le lecteur pourra recevoir
des pushs, avec la sélection de la rédaction : l’article à lire, la
chanson à écouter, etc. Dans les pushs, des articles sont gratuits et d’autres
payants.
Objectif n°1 :
l’abonnement
Car cette nouvelle formule a un objectif bien précis :
faire croître le nombre d’abonnés numériques, aujourd’hui à 20 000 exemplaires.
« Nous avons une marge de manœuvre importante, c’est
enthousiasmant », reconnaît la directrice générale. L’offre premium, à
9,60 euros mensuels (papier-numérique), comprend aussi les archives,
« primordiales puisque les lecteurs ont accès à des articles suivis par le
journal et les lecteurs depuis longtemps », précise-t-elle. L’offre propose
aussi les bons plans de la rédaction, comme des événements culturels. Car c’est
ce qui fait l’originalité de la marque. Le but étant de toucher un public plus
jeune. L’accent mis sur les longs formats, lui, sert à reconquérir
les lecteurs perdus, car l’ouverture aux sujets politiques et de société avait
pu diluer la touche prescriptrice de l’hebdomadaire. Mais en interne, on
affirme qu’aucun objectif chiffré n’a été fixé. La courbe de la diffusion est à
la hausse, aujourd’hui à 35 898 exemplaires, soit + 1,54% en 2016.
L’occasion de
repenser la marque
Cette nouvelle formule est aussi l’occasion de repenser la
marque : les produits éditoriaux s’appellent désormais « Inrockuptibles »,
et toutes les déclinaisons « Inrocks » (Inrocks TV, Inrocks lab,
etc.). Demain 30 août, à l’occasion du lancement officiel de la nouvelle
formule et de ses déclinaisons digitales, une opération de promotion surprise
aura lieu, à retrouver notamment sur Facebook. Autre point qui satisfait déjà la direction : le
chiffre d’affaires publicitaire de septembre est « très bon ».
Elisabeth Laborde ajoute qu’elle souhaite « continuer les diversifications, le
brand content, l’événementiel » et manifeste sa « volonté de travailler
[ses] offres transverses », par exemple, proposer aux annonceurs des
packages événementiel + média. Pour cela, la nouvelle formule est ambitieuse.
Justine Cantrel