La vente de VSD entre dans sa dernière ligne droite
La vente de VSD
n’est plus qu’une question de semaines. Le comité d’entreprise extraordinaire
de Prisma média, qui s’est tenu le 27 février en fin d’après-midi, a lancé officiellement
les procédures légales de consultation des instances représentatives des
salariés, qui doivent durer au maximum 90 jours. Le groupe présidé par Rolf
Heinz a reçu une offre ferme de rachat de la part de Ghosn capital, une entité
créée par Georges Ghosn, l’ancien propriétaire de l’Agefi, la Tribune et France
soir, qui souhaite revenir dans le monde de la presse.
Cette opération,
qui devrait être bouclée d’ici à la fin mai, est l’aboutissement d’une
réflexion stratégique du groupe qui n’est jamais parvenu à trouver la bonne
formule depuis le rachat de VSD en 1996 aux frères Siegel. Selon l’ACPM, sa
diffusion France payée a encore reculé de 19,5% l’an dernier, à 81 758
exemplaires, et elle était encore de 112 342 exemplaires en 2014. En plus
de vingt ans, le journal a toujours perdu de l’argent malgré plusieurs relances
éditoriales, et Rolf Heinz s’est résolu à se séparer du seul titre que Prisma
média n’a pas lancé et qui ne se situe pas dans son ADN de presse de loisirs.
Mais pas question pour lui de l’arrêter purement et simplement : décidé à
assurer la pérennité de la marque, il a préféré accepter de prendre en charge le
coût du plan social, à la condition de Georges Ghosn s’engage à investir dans
une relance.
Selon nos
informations, ce dernier envisage d’abandonner la périodicité hebdomadaire pour
faire de VSD un mensuel, doté d’une lettre hebdomadaire numérique. Mais les
salariés en sauront davantage très vite, car l’acquéreur doit leur présenter
son projet dans les jours qui viennent.
Didier Falcand
Retrouvez
cette information (et l’intégralité de la lettre) dans les
Clés de la presse du 2 mars 2018
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