Après avoir racheté
le mensuel Studio ciné live l’année dernière, LFF média annonce la renaissance
de l’ancien titre, Studio, à l’occasion du festival de Cannes. Après avoir déjà
recruté quelques centaines d’abonnés lors d’une campagne de financement
participatif, le magazine luxueux mêlant le cinéma au glamour compte s’imposer
sur un segment haut de gamme.
Un nouveau titre pour
faire rêver
L’emblématique magazine Studio, créé en 1987, revient en
kiosques le 4 mai et marque son grand retour avec une édition métamorphosée.
Désormais propriété par LFF médias, l’éditeur de Première et du Film français, il
renaît sous la forme d’un trimestriel de luxe pour raconter l’art de vivre à
travers le 7ème art. « Aujourd’hui, le discours autour du cinéma est
extrêmement lisse et traditionnel, nous explique Laurent Cotillon, le directeur
exécutif du groupe. Le cinéma a perdu son glamour. Nous voulons que Studio refasse
rêver, qu’il redevienne un produit de luxe, de désire, de fantasme ».
Un angle d’approche différent
Studio propose de « parler autrement du cinéma »
en traitant les multiples mondes qu’il évoque, tels que la gastronomie, la mode
et le voyage. « Il nous fallait un angle d’approche différent de celui de
Première, qui se présente comme un mensuel d’actualité du cinéma très classique,
poursuit-il. Toutes les personnalités du 7ème art ont d’autres
choses à raconter ». À cette ligne éditoriale assumée, le trimestriel allie une
nouvelle identité visuelle dans l’intention d’offrir aux lecteurs un bel objet
avec de belles photos et des grandes signatures tout au long de ses 196 pages.
Pour ce premier numéro, Manu Payet et la rédaction dans un grand restaurant
parisien, Vanessa Paradis, de la mode au cinéma en passant par la musique, ou encor,
les échanges épistolaires entre le réalisateur français Michel Hazanavicius et
l’Américan John Landis.
Un objectif de
70 000 exemplaires
Pour relancer Studio, LFF média a misé sur une campagne de
financement participatif, ce qui lui a permis de recruter des abonnés et de
diffuser le projet. « Notre intention, c’était surtout de tester l’attrait
du concept et de promouvoir le titre avant sa sortie, précise Laurent Cotillon.
Nous souhaitons, à long terme, arriver aux 70 000 exemplaires vendus. » En
faisant de grands sujets avec des acteurs et actrices, souvent égéries de
grandes marques de luxe, Studio compte attirer des annonceurs. « Beaucoup
de marques communiquent à travers le cinéma. L’idée, c’est de susciter leur
intérêt », signale-t-il. Tiré à 150 000 exemplaires, le magazine sera
vendu à 7,90 euros.
Ylessa Stéphanie Oliveira