Le grand format est un frein au développement de Paris Turf
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Après l’Equipe et le Républicain lorrain,
Paris-turf s’apprête à abandonner le format broadsheet pour passer au tabloïd.
Un choix technique qui nécessite d’être soumis aux avis de ses lecteurs,
estime-t-on au sein du groupe Turf éditions. « C’est pourquoi nous allons
tester l’idée, le 14 septembre, en publiant exceptionnellement le journal au format
tabloïd », nous explique son Pdg, Philippe Abreu, qui attend avec
impatience le verdict des lecteurs.
Les Clés de la presse. Pourquoi envisagez-vous ce
changement de format ?
Philippe Abreu. Cette volonté s’inscrit dans une
logique de modernité. Paris-turf est aujourd’hui le dernier quotidien imprimé
en broadsheet, un format qui ne correspond plus forcément aux attentes des
lecteurs de 2018. Ce grand format est aussi un frein pour notre migration
numérique, notre développement éditorial et notre commercialisation
publicitaire. Mais il faut en même temps conserver l’ADN du journal. C’est
pourquoi nous avons décidé de faire un test grandeur nature, le 14 septembre,
qui nous permettra de recueillir l’avis de nos lecteurs.
Si celui-ci était mitigé, renonceriez-vous à
cette évolution ?
Ph.A. Attendons de voir les réactions de nos
acheteurs, et des acteurs du marché de la presse en général. Notre idée est de
tenir compte de leurs avis, mais cette évolution semble inéluctable : nous
espérons la mener à bien avant la fin de l’année.
Ne craignez-vous pas de perdre des
lecteurs ?
Ph.A. C’est le risque, mais l’Equipe a prouvé le
contraire ces dernières années, et le système de distribution est tellement en
difficulté que la tendance à la baisse est une réalité, même si nous résistons
mieux que les autres avec notre diffusion de 28 000 exemplaires (sans
abonnement, NDLR) et nos 182 000 lecteurs. D’ailleurs, dans un autre
domaine, le rapprochement, peu avant l’été, de Geny courses et Paris courses
sous le même titre a montré que nos lecteurs étaient fidèles, puisque nous
avons conservé 60% des lecteurs de Geny courses (et 100% de ceux de Paris courses, NDLR). Un chiffre bien supérieur à
nos prévisions. Nous espérons en faire de même avec le rapprochement, le 10
septembre, de Bilto et Spécial dernières.
Propos recueillis par Didier Falcand
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