Le
tribunal de commerce de Paris a validé, le 1er juillet, l'offre de
la coopérative des quotidiens, avec le soutien de plusieurs groupes de presse
magazine, pour la reprise de Presstalis, qui change de nom et devient France messagerie.
Opérationnelle dès le 1er juillet, cette nouvelle entité, dirigée
par Cédric Dugardin, « s’appuie sur une équipe expérimentée de plus 250
collaborateurs (très exactement 269, contre un peu plus de 900 avant le
redressement judiciaire, NDLR) et sur deux sites principaux d’exploitation en
Ile de France : Bobigny dédié aux quotidiens, à l’import-export et à
distribution parisienne, et le centre logistique de Bonneuil décidé aux publications »,
expliquent ses dirigeants dans un communiqué. « Dès demain,
France messagerie devra travailler sans relâche pour pérenniser son modèle
économique », ajoute Louis Dreyfus, président du directoire
du Monde et président de la coopérative des quotidiens.
Et la tâche ne sera pas aisée, car le système de distribution
de la presse est à bout de souffle. Pas moins de 127 millions d’euros ont été prévus pour France
messagerie : 80 millions apportés par l’Etat, dont 12 via un prêt (qui
s’ajoutent aux 95 millions versés ces derniers mois à Presstalis), 27 millions
issus de la contribution exceptionnelle de 2,25 % du chiffre d’affaires des
éditeurs mise en place en 2018 et confirmée récemment par l’Arcep jusqu’en 2022,
et 20 millions apportés par les éditeurs (11 millions par les
magazines et 9 millions par les quotidiens). Au-delà de l’aspect purement
financier, il faut aussi rétablir au plus vite la distribution sur l’ensemble
du territoire, ce qui est loin d’être le cas, notamment à Marseille où les
blocages persistent. Dans les colonnes du Monde, Louis Dreyfus promet de « poursuivre les
discussions pour lever les derniers blocages, et de construire des relations de confiance, transparentes et
durables, avec l'ensemble des acteurs de la filière et permettre que
la presse soit distribuée sur l'ensemble du territoire et que les
diffuseurs soient à nouveau approvisionnés quotidiennement ».
Retrouvez cette information (et l’intégralité
de la lettre) dans les Clés
de la presse du 3 juillet 2020