Motion de défiance aux MLP
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Un an après la chute de la maison Presstalis devenue France
messagerie, son concurrent MLP traverse une profonde crise interne. Non sur le
plan de l’activité, car l’ancien challenger est aujourd’hui devenu, avec 75% de
part de marché, le leader du secteur, mais sur le plan social. Après une
première grosse alerte l’an dernier, qui s’était traduite par trois jours de
grève en octobre, le malaise apparaît une nouvelle fois au grand jour avec la
publication, le 11 mai, d’une motion de défiance signée des trois organisations
syndicales représentatives de MLP SAS (CFTC, CFDT et FO). « Une vraie
défiance s’est accumulée au fil du temps, déplorent-elles. Aujourd’hui, nous
travaillons de plus en plus dans le flou, dans l’opacité. Le dialogue social,
qui était présent par le passé, disparaît peu à peu. L’information circulait,
la direction générale nous donnait un sens, une cohésion était créée ».
Là se situe le cœur du problème. En reprenant directement,
en octobre 2019, la direction générale de la société commerciale (MLP SAS),
José Ferreira, par ailleurs président du conseil d’administration de la
messagerie, a concentré dans ses mains tous les pouvoirs. « Il n’y a plus
le sentiment d’un avenir commun, estime-t-on en interne. On ne nous donne pas
de ligne directrice, pas de projet d’entreprise, pas de vision afin de
pérenniser l’entreprise. L’organisation fait défaut, la stabilité fait défaut,
la cohésion fait défaut et ne parlons pas du sens qui, semble-t-il, ne nous
concerne pas ». A quelques semaines du renouvellement, fin juin, d’une
grande partie du conseil d’administration, le message s’adresse aussi aux
éditeurs. « Une alerte avant une explosion », s’inquiète une autre
source.
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