Finalement, seules deux offres de
reprise ont été déposées le 30 novembre offre
auprès du tribunal de commerce de Bobigny pour le rachat des 89% de parts
détenues par le groupe Bernard Tapie dans la Provence. Elles émanent de
l’armateur CMA CGM et de la holding personnelle de Xavier Niel, déjà
propriétaire de Nice matin, Paris turf et France Antilles. Dans une lettre
adressée aux salariés que l'AFP a pu consulter, le Pdg de la CMA CGM, Rodolphe
Saadé, réaffirme son « attachement envers la Provence et Corse
matin », en promettant un retour à l'équilibre des deux titres d'ici à
2026, moyennant « un investissement conséquent ». De son côté, Xavier
Niel, qui possède déjà 11% de la Provence, avait souligné en octobre dans un
document présenté aux salariés avoir « développé au cours des dernières
années une expérience forte dans le développement des marques de presse ».
La représentante du Syndicat national des journalistes (SNJ) de la Provence a
indiqué de son côté qu'une assemblée générale des journalistes sera convoquée
lorsque sera connu le contenu des offres au cours de laquelle la rédaction se
prononcera. « Ce qui compte pour nous, c'est la garantie de l'indépendance
éditoriale. Des engagements de part et d'autre ont été pris pour que la
rédaction ait un droit de regard sur le directeur de la rédaction, ce qui est
une révolution pour nous ».
Parallèlement, le consortium de 150 entreprises corses Corsica
Maritima a vendu au groupe la Provence 49% du capital de Corse presse, société
éditrice de Corse matin. « Nous sommes désormais propriétaires de 100% des
parts de Corse presse », a indiqué à l'AFP le Pdg de la Provence,
Jean-Christophe Serfati, confirmant une information de France 3 Via Stella.
Retrouvez cette information (et l’intégralité de la lettre) dans les Clés de la presse du 3 décembre 2021