Une stratégie passée au crible
TF1 en mission séduction des annonceurs
D’habitude, TF1 organise, dans ses locaux, une conférence de rentrée où les journalistes découvrent les nouveautés de la saison suivante et les axes stratégiques de la chaîne et du groupe. Cette année, c’est à la Seine musicale, dans une grande démonstration de moyens, que la filiale du groupe Bouygues a convié, le 1er juillet, les journalistes et tout le marché publicitaire, à la présentation de la saison 2025-2026. Avec un objectif assumé par tous les intervenants sur la scène : inciter agences et annonceurs à investir massivement sur les chaînes du groupe « qui assurent le meilleur ROI (retour sur investissement) du marché », selon son Pdg, Rodolphe Belmer. Une nécessité absolue, puisque la publicité représente 70% des revenus du groupe.
Des performances et un ROI de premier plan
Toute la soirée a été l’occasion de souligner les performances de la chaîne, et du groupe, en termes d’audiences et de capacité à toucher les cibles recherchées par les annonceurs. TF1 a ainsi réalisé sa deuxième meilleure saison depuis neuf ans sur la cible des 25-49 ans et sa deuxième meilleure saison historique sur les 15-30 ans. Le groupe, lui, est leader du secteur (avec 34% de parts de marché) sur la cible cruciale des femmes responsables des achats de moins de 50 ans. « Et nous avons aussi réussi à imposer notre matinale, Bonjour, comme un grand rendez-vous de l’info (avec 10% de part d’audience), qui réalise le meilleur score sur cette tranche depuis 15 ans », a rappelé Isabelle Ithurburu, la maîtresse de cérémonie.
Pour encore mieux faire passer le message, Arthur est venu présenter, en direct sur scène, un numéro spécial de Qui veut gagner des millions, qui a donné l’occasion à Laurent Bliaut, le directeur général adjoint de la régie du groupe, en charge du marketing, de marteler la puissance et l’efficacité de la télévision (et surtout de TF1), chiffres à l’appui. Selon une étude menée avec Ekimetrics sur trois années (avec 30 annonceurs et 100 modèles économétriques), le média assure aux annonceurs un ROI moyen de 5,90 euros (pour 1 euro investi, une campagne assure à l’annonceur 5,90 euros de chiffre d’affaires). La chaîne TF1, elle, assure un ROI de 6,30 euros en moyenne, et même 6,30 euros en prime-time et de 6,80 euros via le parrainage. « TF1 est premium et, surtout, rentable pour les annonceurs, insiste-t-il. L’étude montre que les investissements larges, portés par des contenus engageants, permettent d’optimiser à la fois la portée, la mémorisation et la conversion. Loin de générer du gaspillage, c’est le fuel indispensable de tout votre marketing funnel ».
Des programmes placés sous le signe de l’innovation et de la passion
Si les superlatifs sont généralement de mise à chaque rentrée, la saison 2025-2026 s’annonce, pour la chaîne, un cran au-dessus. « Nous avons choisi ce format événementiel pour mettre en lumière la richesse et l’ambition de notre programmation, avec l’une des rentrées les plus prometteuses de ces dix dernières années, a annoncé dès l’ouverture Isabelle Ithurburu. TF1 est un média en mouvement, porté par une stratégie de contenus au service de notre transformation digitale, avec l’ambition de proposer une offre puissante et premium sur tous nos supports ».
Et tous les piliers de la grille (l’information, la création française, le sport, le direct et la pop culture) sont concernés par cette ambition, pour toucher le plus grand nombre de personnes dans un contexte engageant afin de créer un lien spécifique avec les téléspectateurs, dans une logique d’ancrage quotidien. « Notre objectif est de proposer à nos publics et aux annonceurs le plus beau terrain de jeux, souligne Rodolphe Belmer, en misant sur les talents, la passion et l’amour pour le public. Ce qui demande, vous l’avez compris, plus de moyens ».
Un mix de valeurs sûres et de nouveautés
Pas de révolution dans la grille, les téléspectateurs retrouveront les valeurs sûres de la chaîne, que ce soit dans le sport (avec le meilleur des équipes de France masculines et féminines, en football, rugby ou handball) dans les fictions (la deuxième saison de Cat’s eyes ou les quatre derniers épisodes de HPI), dans le divertissement (avec The Voice, Secret story, Mask singer, Danse avec les stars, Star academy…), dans l’information ou les jeux, mais le groupe promet aussi des nouveautés ambitieuses.
Une vingtaine de nouveaux projets de fictions sont en préparation, comme Montmartre (une fresque dans le Paris de 1899), l’Eté 36 (autre fresque historique sur la côte d’Azur, à Nice), Alter ego (avec Eric Cantona), la Belle et le boulanger (avec Amir), ou Menace imminente (avec Patrick Bruel). Les récits contemporains et sociétaux sont aussi présents avec le Diplôme (des adultes qui passent le bac dans un lycée parisien) ou Grandiose (plongée dans un centre scolaire pour jeunes qui souffrent de troubles alimentaires), imaginés par Fanny Riedberger, productrice de Lycée Toulouse-Lautrec et des randonneuses.
Côté divertissements, TF1 renforce son offre avec plusieurs nouveautés, comme Bataille navale, adaptation d’un format canadien à grand spectacle qui mise sur la compétition et la tension, Extracted (un jeu d’évasion scénarisé dans un décor grandeur nature) ou The box, une émission d’aventure… sans oublier le retour de Stars à domicile, présentée par Isabelle Ithurburu elle-même. Autant de programmes que l’on retrouvera sur TF1+, la plateforme de streaming dont le développement constitue la priorité stratégique du groupe.
Didier Falcand