Challenges craint « une reprise en main idéologique » par LVMH
Les journalistes de Challenges ont dénoncé, le 29 octobre, dans un communiqué, « une volonté de reprise en main idéologique de la rédaction » par Bernard Arnault, qui s’apprête à reprendre le titre début 2026. Selon la Société des journalistes, LVMH « exige la création d’une nouvelle charte (déontologique, NDLR) et une réorientation de la ligne » de Challenges. « Je crois que vous pouvez compter sur (Bernard Arnault) pour défendre le journal, je suis sûr qu’il n’envisage aucun licenciement, a assuré Claude Perdriel, selon des propos rapportés par des participants à l’AFP, le 29 octobre. Il n’y a que deux choses qui le gênent : le mode de nomination du directeur de la rédaction et la mention de l’adhésion à l’économie sociale de marché dans la charte du journal ».
La rédaction est vivement opposée à ces changements. « Nous allons défendre cette charte et tout faire pour conserver cette indépendance » éditoriale, a lancé la présidente de la SDJ, Delphine Déchaux. La charte définit Challenges comme « un magazine économique et politique non partisan et indépendant ». Elle précise le processus de nomination du directeur de la rédaction, qui doit être validé par un vote de la majorité des journalistes.


 
                                    

