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Comment le Figaro TV dope la stratégie vidéo du groupe

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Une stratégie passée au crible

Comment le Figaro TV dope la stratégie vidéo du groupe

D’année en année, le Figaro TV creuse son sillon. Pas de révolution à attendre pour cette troisième saison. « Nous sommes dans les temps, assure Bertrand Gié, le directeur du pôle news du Figaro. En un peu plus de deux ans, le projet a bien grandi, mais l’ambition reste toujours la même de faire rayonner la marque en proposant nos contenus sur tous les canaux et dans tous les formats, la chaîne étant le porte-étendard de notre activité vidéo ». Si la grille intègre de nouvelles émissions et de nouveaux programmes, le positionnement, lui, ne change pas : « le Figaro TV n’est pas une chaîne de hard news, c’est une chaîne de culture au sens large, qui apporte du décryptage, de l’intelligence, de la profondeur, loin du clash mais dans la confrontation des idées », précise Laurence de Charrette, directrice adjointe de la rédaction, en charge de l’audiovisuel.

Davantage de direct et de délocalisations

Avec sept heures de programmes frais par jour, le Figaro TV n’a pas à rougir par rapport à la concurrence, y compris des chaînes de la TNT nationale (ce qui n’est pas son cas). Il faut dire qu’elle peut s’appuyer sur la rédaction du quotidien : pas moins de 200 journalistes (sur près de 500) apportent régulièrement leur concours et leur expertise, ce qui permet de limiter l’équipe à une trentaine de permanents, en sachant que la technique, la distribution et la gestion de l’antenne sont confiées à Secom, une société spécialisée dans laquelle le groupe Figaro est actionnaire minoritaire (38%). « Cette adhésion de la rédaction est essentielle au bon fonctionnement et à la qualité des programmes de la chaîne », tient à rappeler Laurence de Charrette. C’est aussi un atout pour le développement des directs (à l’image de l’émission Point de vue, qui n’est plus pré-enregistrée) et des délocalisations d’antenne, qui constituent un axe fort de la stratégie du Figaro TV.

Le porte-étendard de l’activité vidéo du groupe

Les programmes de la chaîne constituent aussi le bras armé du Figaro dans sa stratégie de développement vidéo. Au-delà du simple replay, les contenus sont systématiquement retravaillés pour le site, l’application, les podcasts, les réseaux sociaux, et même parfois le print. Ce que Bertrand Gié appelle « l’omnicanalité », c’est-à-dire une présence sur tous les supports et tous les formats. La même démarche a été faite ces deux dernières années sur la distribution de la chaîne : au-delà du canal 34 de la TNT en Ile de France, le Figaro TV est accessible sur toutes les boxes (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free), sur les plateformes (MyCanal, TF1+, Molotov, Youtube), sur les télévisions connectées (Samsung TV), les chaînes Fast, les stores d’application (Apple TV, Andriïd TV), sans oublier tous les supports numériques du Figaro (site, appli, réseaux sociaux). « Il ne nous manque plus grand-chose, estime Bertrand Gié, même s’il nous faut continuer à progresser dans la numérotation des fournisseurs d’accès ».

Une audience et un chiffre d’affaires en croissance

Cette stratégie commence à porter ses fruits, puisque l’audience de la chaîne a été multipliée par trois par rapport à 2023 et a progressé de 41% en un an, avec 2,6 millions de téléspectateurs uniques en juin dernier (soit une moyenne de 230 000 téléspectateurs uniques par jour). « Il y a trois ans, 90% de l’audience venait de la TNT, nous en sommes aujourd’hui à 40% », poursuit-il. Logiquement, l’audience digitale de la marque Figaro en profite largement avec une moyenne de 85 millions de vidéos vues chaque mois sur le site et 90 millions de vidéos vues chaque mois sur ses réseaux sociaux.

Le chiffre d’affaires publicitaire suit la même tendance, malgré une conjoncture pour le moins difficile, puisqu’il est passé d’un peu moins d’un million d’euros en 2024 à un peu plus d’1,5 million d’euros en 2025. Il faudra donc encore un peu de temps pour viser l’équilibre d’exploitation, et le retour sur investissement, puisque le Figaro consacre un budget annuel d’un peu moins de 5 millions d’euros dans ce projet.

Didier Falcand

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