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Le groupe Ouest France cherche à sortir du capital de 20 minutes
Sipa-Ouest France a confirmé, le 5 décembre, l’information, révélée par le Monde, selon laquelle le groupe cherche à sortir du capital de 20 minutes, dont il possède 50% des parts, au profit de Rossel, l’autre actionnaire du site d’info et de divertissement. Le groupe entend « se recentrer sur son navire amiral », autour du quotidien régional. Le président de Rossel, Bernard Marchant, a confirmé à l’AFP « qu’une augmentation de capital est nécessaire » pour 20 minutes et y être « prêt à certaines conditions. Nous ne souhaitons pas investir dans une entreprise où il y a un conflit social », a-t-il précisé, en référence aux discussions en cours sur la rémunération des journalistes.
L’annonce a été faite la semaine dernière par les deux propriétaires actuels aux salariés de 20 minutes. « Rossel a posé une condition : que nous renoncions d’ici le 15 décembre à une grande partie de la part journaliste des droits voisins » du droit d’auteur au profit de l’entreprise, a écrit le personnel dans une lettre ouverte consultée par l’AFP. Ces droits voisins du droit d’auteur, institués pour les plateformes numériques en 2019, permettent aux journaux, magazines ou agences de presse de se faire rémunérer lorsque leurs contenus sont réutilisés sur internet par des groupes tels que Google. Sans cette ressource financière, « le titre, déficitaire cette année encore, sera vendu ou à défaut placé au tribunal de commerce en cessation de paiements », est-il affirmé dans cette lettre ouverte. Les signataires, au nombre de 101 sur quelque 130 membres du personnel, souhaitent que les délégués syndicaux valident la proposition de Rossel, ce que les syndicats se refusent à faire. Selon Lise Regnier, déléguée SNJ-CGT, « la part des droits voisins a été fixée après une longue bataille et revenir dessus serait un recul qui en appellerait d’autres ».




