Tendances
Les recettes pub de la presse en fort recul au 1er semestre
Si le marché publicitaire, dans son ensemble, a plutôt bien résisté au premier semestre (+4,3%, à 9,166 milliards d’euros, selon les résultats du Bump, présentés le 10 septembre), c’est moins le cas des cinq médias traditionnels (la télévision, la presse, la radio, la publicité extérieure et le cinéma) dont les recettes publicitaires nettes ont reculé sur la période de 4% (à 3,212 milliards d’euros). « Il faut tenir compte de l’effet de base avec les mois précédents les JO de Paris, tient à nuancer Christine Robert, la directrice déléguée de l’Irep. Ils ont tout de même progressé de 2,3% par rapport au premier semestre 2023 ».
Certes, la publicité extérieure, le cinéma et la radio font preuve d’une certaine résilience, et la télévision affiche des recettes publicitaires supérieures au premier semestre 2023, mais la presse en est très loin puisqu’elle recule, avec 623 millions d’euros, de 7,7% par rapport à 2024 et de 6,6% par rapport à 2023. « Tous ses leviers sont en baisse, précise Christine Robert : -10% pour la publicité commerciale, -3% pour les petites annonces, et même -8% pour le digital, qui pèse lourd avec 25% de part de marché ».
Toutes les familles, sans exception, sont en baisse, et seule la presse quotidienne nationale parvient à progresser par rapport au premier semestre 2023 (cf. l’infographie ci-dessus). C’est aussi l’un des seuls segments (avec la presse quotidienne régionale, grâce au marché extra-local) à afficher une pagination publicitaire proche de celle de 2024 (source Kantar média).