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Pour RSF, les pressions économiques constituent « une entrave majeure à la liberté de la presse »

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Pour RSF, les pressions économiques constituent « une entrave majeure à la liberté de la presse »

Les pressions économiques menacent la liberté de la presse, alerte RSF à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, en pointant notamment une « dégradation inquiétante » aux Etats-Unis sous le mandat de Donald Trump. D’après le classement annuel de l’ONG, publié le 2 mai, médias et journalistes sont confrontés à des situations « problématiques », « difficiles » ou « très graves » dans les trois quarts des 180 pays évalués. Loin de la Norvège, première du classement pour la neuvième année consécutive, les Etats-Unis perdent deux places et se retrouvent en 57èmeposition, derrière la Sierra Leone. « La situation n’était déjà pas reluisante dans le pays, rétrogradé de dix places en 2024, explique la directrice éditoriale de RSF, Anne Bocandé. Mais elle s’est encore aggravée depuis l’investiture en janvier du président américain, auteur d’attaques quotidiennes contre la presse ». « La liberté de la presse n’est plus un acquis aux Etats-Unis », constatait également il y a quelques jours le comité pour la protection des journalistes (CPJ), dans un rapport sur les 100 premiers jours du second mandat de Donald Trump. 

Ce dernier a notamment initié le démantèlement des médias publics américains à l’étranger, comme Voice of America, privant plus de 400 millions de personnes d’un accès à une information fiable. Le gel des fonds d’aide internationale, via l’Agence américaine de développement USAID, a en outre « plongé des centaines de médias dans une instabilité économique critique », rappelle le CPJ. Ces pressions économiques, moins visibles que les exactions physiques, « constituent une entrave majeure à la liberté de la presse », insiste RSF, qui appelle à un « new deal pour le journalisme » et propose 11 recommandations pour changer la donne. Parmi elles, promouvoir le pluralisme via la régulation économique, adopter la certification JTI comme référentiel commun, instaurer une responsabilité démocratique des annonceurs, mettre en place une taxation des géants de la tech pour financer l’information de qualité, ou encore renforcer l’information indépendante et combattre les déserts informationnels via l’aide publique au développement.

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