We demain prend un nouveau départ

Premier changement majeur, Olivia Recasens a choisi de renforcer l’identité visuelle de la revue avec une maquette modernisée, encore plus élégante, plus rythmée, et un traitement visuel varié encore plus accessible. « L’étude quali que nous avons réalisée auprès de nos lecteurs a fait ressortir un défaut : la maquette bougeait tout le temps, souligne-t-elle, mais aussi un attachement à la marque et une confiance dans nos contenus qu’il ne fallait pas perdre ». Un brief et un nouveau parti pris graphique confiée à la nouvelle directrice artistique, Elodie Boissau, qui a fait ses armes chez Technikart et Trax, mais a aussi travaillé dans les secteurs du marché de l’art, de la culture et de la mode. « Ce renforcement du traitement visuel est d’autant plus important que We demain n’est pas un magazine éphémère, c’est un objet que l’on garde », insiste Olivia Recasens.

Sur le fond, le nouveau We demain veut aller plus loin en apportant des solutions, en donnant de l’inspiration, du décryptage, pas seulement des réponses technologiques. Surtout, « nous ne sommes pas militant, ni donneur de leçons », assure-t-elle. Le contenu s’enrichit aussi avec de nouvelles signatures, comme Cédric Villani, mathématicien et expert des enjeux liés à l’intelligence artificielle, Audrey Dussoutour, biologiste et directrice de recherche au CNRS, Alexis Jenni, lauréat du prix Goncourt, ou Gilles Pudlowski, journaliste et critique gastronomique reconnu. Autre nouveauté, le traitement éditorial s’ouvre à la datavisualisation (avec un sujet entièrement traité en infographie dans chaque numéro) et au journalisme gonzo (sur le mode J’ai testé pour vous).

Ce repositionnement, qui se poursuivra au fil des numéros, s’inscrit dans une volonté d’Uni-médias d’élargir l’audience et la notoriété de We demain. L’objectif est de faire passer rapidement la diffusion de 20 000 à 30 000 exemplaires, en jouant autant la carte de la vente au numéro que de l’abonnement, mais la marque va aussi se déployer sur le digital. « C’est essentiel car une parution trimestrielle a du mal à créer du lien avec ses lecteurs, estime Olivia Recasens. C’est pourquoi j’ai recruté un community manager », dont la mission est d’alimenter les réseaux sociaux (essentiellement Instagram et Linked’in), mais aussi un site Internet. « Il va pouvoir rebondir sur l’actualité et raconter des histoires, en région, ajoute-t-elle. L’une des rubriques du site que nous allons développer est un guide des territoires ». Ces déclinaisons digitales doivent non seulement permettre de faire rayonner la marque We demain, mais aussi de toucher de nouvelles audiences, en particulier les jeunes. Sur cette cible, la nouvelle directrice de la rédaction mise bien sûr sur le hors-série We demain ado, qui fera aussi l’objet d’une refonte, avec deux publications par an, l’une en juin, l’autre en décembre.

Autre nouveauté, chaque parution sera désormais accompagnée d’une rencontre avec les lecteurs, baptisée Un verre avec : la première se déroulera le 16 juin, au Village by CA paris (le Crédit agricole est le propriétaire d’Uni-médias) avec Cédric Villani et le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin, sur le thème « L’énigme de l’intelligence : quand Homo sapiens rencontre l’IA. Coévolution ou nouvelle étape de l’évolution ? ». Un temps d’échange, de réflexion et de convivialité ouvert à tous les curieux et aux passionnés des futurs possibles. « Le développement de We demain passe aussi par des conférences et des formations », assure Olivia Recasens.