Une étude passée au crible
La presse sociale passe du papier au numérique
En presse sociale, la lecture du format papier a reculé en dix ans au profit du numérique, mais elle résiste encore plutôt. Tel est l’un des enseignements d’une étude, menée par le Syndicat de la presse sociale (SPS) auprès des lecteurs de ses membres, en collaboration avec l’institut CSA research. Près de dix ans après sa première édition, cette enquête met en lumière « l’attachement fort de nos lecteurs et l’impact unique de nos titres dans la vie citoyenne, mutualiste, sociale et associative », précise-t-on au SPS.
Un taux de lecture encore très élevé
La presse sociale résiste plutôt bien et est toujours aussi puissante. En 2025, 74% des Français adhèrent encore à un organisme social, que ce soit une complémentaire santé, un organisme mutualiste, un syndicat professionnel ou étudiant, ou une association de défense des droits (ils étaient 77% en 2015) ; 56% des adhérents reçoivent des publications de ces organismes ; et 91% d’entre eux (soit 19 millions de Français) les lisent. Ce qui a changé, souligne CSA research, c’est le mode de lecture : aujourd’hui 48% des lecteurs préfèrent recevoir un format numérique (+14 points en dix ans), surtout les jeunes (74% des moins de 35 ans), mais 40% préfèrent encore recevoir un format papier (-13 points en dix ans), surtout les plus âgés (56% des plus de 50 ans). « Si l’écart se resserre, le taux de lecture en format papier reste toujours plus solide par rapport aux publications en format numérique », note néanmoins le SPS : 48% des Français retiennent mieux les informations en papier, contre 29% en numérique.
Des publications utiles et fiables
L’étude met aussi en lumière les atouts de la presse sociale, jugée fiable (à 69%), utile (à 66%), de proximité (à 68%) et intéressante (à 59%). Les autres critères (articles bien écrits, présentation agréable, diversité des points de vue) arrivent seulement ensuite. En revanche, les avis sont assez partagés sur le rôle des publications adhérents dans le débat public en France, et encore plus à l’échelle européenne. Au final, « la presse sociale dispose encore d’un bon socle d’image dans le cœur des Français et conserve ses principaux atouts vis-à-vis de la presse grand public », soulignent les auteurs de l’étude.
Chloé Fournier


                                    

