L’événement
CMI France actionnaire majoritaire de Louie média
Charlotte Pudlowski, cofondatrice de Louie média, l’a confirmé hier, 18 septembre, lors de la présentation des nouveautés éditoriales de la saison. Le groupe CMI France vient de faire passer sa participation de 47% à 73,62% du capital. « Le marché des médias est complexe, explique-t-elle. Je suis très heureuse d’avoir un actionnaire qui croit en l’audio et nous donne les moyens d’investir massivement dans nos productions éditoriales ».
Un modèle économique fondé sur la publicité et les productions pour des tiers
Dans un secteur de l’audio où les studios et les producteurs ont du mal à s’en sortir, « Louie média va bien, assure Charlotte Pudlowski. Notre chiffre d’affaires est en croissance (sans vouloir en préciser le montant, NDLR) et la société quasiment à l’équilibre malgré de lourds investissements dans nos productions éditoriales ». Le modèle économique, lui, n’a pas changé depuis la création du studio : « il repose sur deux pieds : la publicité, avant, après ou à l’intérieur des podcasts, et la production de contenus pour des tiers via notre agence. Les livres (comme les récits érotiques de Désirer, un best-seller vendu à 35 000 exemplaires), NDLR) et la formation complètent nos ressources de façon plus marginale ».
Les nouveautés de la rentrée
Cette bonne santé économique et la montée en puissance de CMI France permettent à Louie média de poursuivre ses investissements dans les contenus éditoriaux. Deux nouvelles séries sont lancées en cette rentrée : Anne-Sophie et le loup, d’Anne-Sophie Delcour, et Pas mes fils de Julie Gavras. La première (un diptyque à retrouver dans Emotions) évoque « la boulimie thérapeutique », les années et les fortunes dépensées de séances de yoga en séances de câlins aux arbres, les années à essayer de fuir une douleur qu’elle trouvait absurde, illégitime. Jusqu’au jour où elle a pu trouver le calme nécessaire pour l’accueillir.
La deuxième série (en six épisodes, dans Injustices) décortique la culpabilité que la société fait peser sur les épaules des mères de garçons, qui se sentent responsables de ce que deviennent leurs enfants, bien plus que les pères, et devraient donc désormais être garantes de ce que les futurs hommes, aujourd’hui encore jeunes, ne seront plus violents.
Cap sur Youtube
Ces deux séries se rejoignent dans l’intention de cette rentrée chez Louie média : « déciller nos regards, mieux voir, chercher la clarté et lucidité. C’est cette même intention de lucidité qui nous conduira aussi à aborder la question de l’héritage dans Emotions, ajoute Charlotte Pudlowski. Et c’est dans cette même intention de clarté, plus modeste mais réelle, que nous avons redonné une nouvelle allure à notre newsletter ». Son objectif est clairement de « mieux comprendre les coulisses de nos productions, les ressources utilisées, ce qui nous inspire, et mieux vous faire découvrir nos podcasts ».
Autre nouveauté de la rentrée, Louie média se déploie sur Youtube où les podcasts sont retravaillés et mis en images et animés par des par des illustrateurs et illustratrices, « tout en gardant l’intimité et l’immersion qui sont notre ADN », précise-t-elle.
Didier Falcand