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« Society+ vise les 30 000 abonnés la première année »

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L’événement

« Society+ vise les 30 000 abonnés la première année »

Le groupe So press lance le 6 mars, pour le dixième anniversaire de Society, la plateforme Society+, avec un catalogue de 200 documentaires dans l’ADN du magazine. « C’est la façon que nous avons trouvé pour enfin décliner Society en digital », nous explique Franck Annese, le fondateur de So press et Society, dans un entretien aux Clés de la presse. Bâti sur le modèle économique de l’abonnement, Society+ sera disponible sur le site (societyplus.fr) et l’application, mais aussi distribué par ses partenaires Amazon, Free, Molotov, Orange et, bientôt, SFR voire Bouygues. Explications.

Les Clés de la presse. Comment est né ce projet de plateforme ?

Franck Annese. Il y a très longtemps que l’on se pose la question de savoir comment lancer Society en digital. Le modèle économique est pour nous beaucoup plus complexe que la presse papier, que nous maîtrisons, car nous n’avons pas les moyens d’aller concurrencer le Monde sur le marché des news. Trouver un modèle vertueux nous a pris du temps, et c’est cette plateforme de documentaires, Society+, que nous avons choisi de lancer le 6 mars, dix ans jour pour jour après le premier numéro de Society.

Quel est le concept et le positionnement de Society+ ?

F.A. Depuis dix ans, la rédaction de Society est reconnue pour ses reportages aux quatre coins du monde, ses entretiens fleuves et ses enquêtes au long cours, dans une logique de plaisir et d’exigence de qualité. C’est cet ADN qui constitue le positionnement de la plateforme, qui proposera d’emblée 200 films à son catalogue, sur des thématiques chères à la rédaction comme la culture, le sport, la tech, la politique, l’environnement ou le féminisme.

Le groupe So press va-t-il produire lui-même ces documentaires ?

F.A. Non, il s’agit d’achats. Nous réalisons certes nous-mêmes chaque année trois à cinq documentaires événementiels pour France télévisions, Arte ou Canal, mais il n’est pas possible de réaliser des productions spécifiques pour Society+, car l’investissement est beaucoup trop lourd pour se priver d’un gris diffuseur.

Le modèle économique est construit sur l’abonnement. Quelles sont vos ambitions ?

F.A. L’objectif est d’atteindre les 30 000 abonnés la première année, sur la base d’un prix mensuel assez bas de 4,90 euros. L’opération de financement participatif sur Ulule nous a permis d’engranger les premiers et nous allons proposer une offre spéciale incitative pour les abonnés du magazine. Cette communauté est importante et peut servir de levier. Nous disposons par ailleurs de structures en interne, comme une micro-agence d’influence, pour collecter ces abonnements.

Comment se porte Society dix ans après sa création ?

F.A. Il se porte plutôt bien, l’activité est rentable, même si je préférerais retrouver les niveaux de diffusion des années passées qui se situaient entre 45 et 50 000 exemplaires (40 588 exemplaires en 2024). Mais je reste confiant, il y aura toujours de bonnes histoires à raconter, même s’il est difficile de progresser en vente au numéro (un tiers de la diffusion, contre 38% pour les ventes digitales et 28% pour l’abonnement, NDLR) en raison d’un réseau de distribution en danger.

Comment imaginez-vous Society dans dix ans ?

F.A. Pas très différemment d’aujourd’hui. Je veux croire que le papier, que nous savons rentabiliser, restera le premier support sur lequel seront publiées nos histoires. Ce qui peut changer, c’est la façon de réexploiter ces histoires plus systématiquement dans des documentaires, des fictions, voire des livres. D’autres sources de diffusion, comme Instagram ou TikTok ces dernières années, vont peut-être apparaître, mais nous nous adapterons à ces nouveaux tuyaux, car notre savoir-faire est de créer des contenus pour ces tuyaux.

Propos recueillis par Didier Falcand

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