Les lecteurs de Nord littoral ont découvert, le 5 juin, un
nouveau quotidien. Cette nouvelle formule ne se limite pas à un changement de
maquette, nous explique son directeur général, Sébastien Duprez, elle traduit
une nouvelle façon, pour la rédaction, de travailler et de mettre en scène
l’actualité locale.
Les Clés de la
presse. Vous aviez fait évoluer votre site Internet à l’automne dernier.
Pourquoi avez-vous attendu pour la mise en place de cette nouvelle
formule du journal papier ?
Sébastien Duprez.
Cette évolution s’inscrit dans un processus de groupe (Nord littoral appartient
au groupe belge Rossel, propriétaire de la Voix du Nord et de l’Union de Reims,
NDLR) : nous venons tout juste d’adopter le nouveau système éditorial du
groupe, Newsgate, et nous en avons profité pour changer de formule et de
maquette.
Qu’implique
l’adoption de ce nouveau système éditorial ?
S.D. Une
évolution fondamentale : nous entrons de plain pied dans l’ère numérique,
avec un outil orienté Web. En clair, nos contenus ont d’abord vocation à être
mis en ligne, dans une logique Web first. Cela s’est traduit par un changement
d’organisation de la rédaction, mais exige aussi une nouvelle gymnastique
mentale pour déterminer ce que l’on met en ligne, et comment. En sachant que
nous avons adopté un système freemium, où l’internaute peut accéder à cinq
articles gratuits par mois ; ensuite, il doit s’abonner.
Votre diffusion
s’érode un peu plus chaque année, puisqu’elle est passée de 9890 exemplaires en
2009 à 8855 en 2013. Avez-vous des objectifs précis avec cette nouvelle
formule ?
S.D. Rendez-vous
dans trois mois. Mais il va de soi que ce changement a pour but d’enrayer cette
érosion de la diffusion, voire de repartir à la hausse. Ce qui est sûr, c’est
que cette nouvelle maquette, qui joue la carte de la photographie et de la mise
en scène des sujets, doit mieux répondre aux attentes de nos lecteurs.
Propos recueillis par Didier Falcand