Avec 9,2 millions de visiteurs uniques en février et 29
millions d’euros de chiffre d’affaires publicitaire, le Figaro.fr constitue
l’un des succès du Web français. Mais la marque possède encore peu d’abonnés
numériques. Une lacune qu’elle veut combler avec le lancement, le 13 avril, du
Figaro premium.
Une nouvelle étape de
son développement digital
Partant du principe que « ce que l’on paie sur le
papier, on doit le payer sur le numérique », dixit Alexis Brézet,
directeur des rédactions, le Figaro lance une nouvelle offre d’abonnement
numérique payante. Baptisée Figaro premium (http://premium.lefigaro.fr/),
celle-ci donne accès à tout le Figaro en illimité : tous les articles du
Figaro.fr (l’information en continu et en images 24 heures/24), l’intégralité
des articles du Figaro quotidien et de ses magazines, mais aussi le quotidien
disponible en PDF dès 22h la veille de sa parution et les magazines du week-end
offerts dès le jeudi soir. Parallèlement, ce site se veut innovant dans sa
forme, pour une véritable expérience privilégiée. « C’est un écrin au
service de l’actualité pour un traitement haut de gamme, axé sur le confort et
le plaisir de lecture, avec une expérience de lecture plein écran, une interface
épurée, élégante et moderne, et un service accessible sur tous les écrans,
partout, tout le temps, et en responsive design », explique Bertrand Gié,
directeur des nouveaux médias du groupe.
L’objectif :
générer de nouveaux revenus
Créé pour répondre aux attentes des internautes, à la
recherche d’une information de qualité, exclusive, complète, hiérarchisée et
accessible en mobilité, ce nouveau site, où la publicité sera volontairement
limitée, a clairement pour but de générer de nouveaux revenus et de soutenir la
diffusion OJD. Actuellement, le chiffre d’affaires tiré des abonnements
digitaux (25 000 abonnés au PDF du quotidien) se limite à 1,5 million
d’euros. Avec cette offre, commercialisée 9,90 euros par mois (puis 15
euros/mois en vitesse de croisière), l’ambition est beaucoup plus forte.
« Notre objectif est d’atteindre les 50 000 abonnés numériques dans
les 18 mois qui viennent », précise Alexis Brézet.
Le choix du modèle
freemium
Après de longs mois d’études, le Figaro a choisi d’adopter
le modèle économique du freemium, avec un mix entre une offre payante (le
Figaro premium, gérée par une équipe dédiée, sous la houlette de Samuel Potier)
et une offre gratuite « que nous ne devons pas affaiblir, insiste Alexis
Brézet. Nous continuons à défendre le gratuit, mais nous ajoutons une offre
payante supplémentaire ». C’est dans cette logique que le suivi de l’actualité
en direct et en continu sera renforcé par une politique de développement des «
verticales », c’est-à-dire des thématiques gratuites comme les scans :
après le sport, la télévision et la politique, ceux-ci vont bientôt se décliner
sur l’économie, les séries TV, les décideurs…
Didier Falcand