Après « une année entre parenthèse », dixit son
président, Arnaud de Saint Simon, en raison de la cession du titre par
Lagardère au groupe belge 4B médias (réunissant le groupe Rossel, Ventures, Deficom
et Stefan Descemaeker), Psychologies reprend l’offensive. Avec une nouvelle
formule, de nouvelles déclinaisons digitales et de la diversification.
Les 4 piliers de la
nouvelle formule
Dans une société qui change à vitesse grand V, Psychologies
se devait d’évoluer et le changement d’actionnaire était une bonne opportunité
de le faire, estime Arnaud de Saint Simon. Plusieurs mois de préparation auront
été nécessaires pour mettre au point cette nouvelle formule, qui sortira dans
les kiosques le 22 mai. « Elle s’organise autour de quatre piliers
principaux, nous explique-t-il. 1. Affirmer notre rôle d’éclaireur et de
défricheur dans le domaine de la psychologie. 2. Faire un magazine plus
contemporain, en apportant notre regard sur la famille, la vie numérique, le
bien-être au travail et le vivre ensemble. 3. Renouveler le journal sur la
forme, en étant plus joyeux, plus varié dans le ton et avec plus d’humour. 4.
Offrir un magazine qui soit beau, qui se différencie d’Internet et justifie
notre prix de 4 euros ».
L’objectif :
réveiller la marque
Avec cette nouvelle formule, Arnaud de Saint Simon ne se
fixe pas d’objectif chiffré démesuré. « Dans un marché de diffusion à la
baisse, stabiliser nos ventes (en 2014, Psychologies a enregistré une baisse de
sa diffusion France payée de 4,7%, à 306 659 exemplaires, NDLR) serait
déjà très bien », estime-t-il, tout en ambitionnant de conquérir de
nouveaux lecteurs. Mais l’essentiel, pour lui, est bien de réveiller et
d’animer la marque, d’abord sur le papier, mais aussi sur les supports
digitaux. Le nouveau site, en responsive design, est attendu pour la mi-juin,
et une nouvelle application gratuite multi-devices sera lancée à la mi-juillet,
en renfort de la gamme d’applications payantes de coaching, qui fonctionne très
bien depuis la fin 2013. Le réveil de la marque passe aussi, selon lui, par de
l’engagement. Après la création de la journée de la gentillesse, Psychologies
soutient les actions en faveur du climat de la fondation Nicolas Hulot, ainsi
que le mouvement des Zèbres lancé par Alexandre Jardin.
Accélérer les
déclinaisons de marque
L’autre grand chantier d’Arnaud de Saint Simon concerne le
développement d’activités de business développement. Dans ce domaine,
Psychologies a commencé très tôt ses déclinaisons à l’international,
« mais nous devons aller plus loin », estime-t-il. Cela passera dans
les mois qui viennent par la multiplication de hors-séries (cinq cette année),
de croisières thématiques ou de conférences événements, qui peuvent réunir près
de 2000 personnes à 40 ou 50 euros l’entrée. « En termes de chiffre
d’affaires, ces diversifications restent modestes à côté de l’activité papier
(15 millions d’euros pour le groupe), reconnaît-il, mais elles sont très
significatives en termes de marge brute ».
Didier Falcand