Le groupe Marie Claire a choisi de fusionner ses marques
Famili et Magicmaman. L’objectif : concentrer ses forces en presse
parentale et faire de Magicmaman (Famili est appelée à disparaître) la première
marque du marché, nous explique Amalric Poncet, le nouvel éditeur du pôle
parental (qui reste par ailleurs directeur digital du groupe Marie Claire).
Les Clés de la
presse. Comment en êtes-vous venu à cette décision ?
Amalric Poncet.
C’est forcément une réflexion quand on gère des marques qui s’adressent à une même
population et traitent d’un certain nombre de sujets en même temps.
Aujourd’hui, il n’était plus possible de conserver deux équipes et deux projets
séparés. En réunissant tout le monde autour d’une même marque, nous devrions
mieux répondre aux attentes des consommatrices et du marché publicitaire.
Pourquoi avoir
sacrifié la marque Famili au profit de Magicmaman ?
A.P. Ce n’est
jamais facile de trancher, mais des études ont montré que les mamans sont très
digitales natives, technos, et passent du temps sur Internet pour chercher des
infos et comparer. Comme la cible se renouvelle chaque année, Magicmaman nous a
semblé plus approprié.
Comment va se passer
la transition ?
A.P. Les équipes
vont se regrouper sur un même site début juillet sous la houlette de Cédrine
Meier, directrice de la rédaction parentale. Au même moment, le site Famili va
adopter le logo Magicmaman, mais il faudra attendre fin 2015-début 2016 pour le
lancement d’une plateforme numérique globale. Sur le print, l’évolution sera
plus lente : dans un premier temps, nous ajouterons sous le logo Famili la
base-line « le magazine des magicmamans ». Puis la marque Famili
disparaîtra au fil du temps.
Quels sont vos
objectifs ?
A.P. Il nous faut
d’abord gérer la complémentarité entre les supports : au papier la
découverte et les infos fouillées, au digital la réponse à des questions
précises. Nous devons aussi renforcer l’information quotidienne, sur le site et
les applications mobiles. Les performances viendront ensuite, mais Magicmaman a
vocation à devenir la première marque parentale du marché, que ce soit sur le
numérique, le papier, où nous espérons stabiliser la diffusion (en baisse de
9,9% l’an dernier, à 90 078 exemplaires), mais aussi des événements, comme
la journée de la fertilité ou l’élection du bébé Cadum.
Propos recueillis par Didier Falcand