Télérama a lancé, le 15 juillet, une nouvelle version de son
site Internet. Elle marque la première étape d’une série de développements
digitaux que Ludovic Desautez, directeur adjoint de la rédaction en charge du
numérique, qualifie d’ambitieuse. Au cœur des réflexions, les questions de
mobilité et la dimension servicielle.
Les Clés de la
presse. Quels sont les principaux changements apportés par le nouveau site
Internet ?
Ludovic Desautez.
Nous voulons redynamiser notre vitrine qu’est le site. Il met davantage en
avant l’actualité et la richesse de nos contenus, notamment sur la page
d’accueil, alors que la version précédente était très magazine et centrée sur
les services. Les rubriques de Télérama sont mieux valorisées, le site reflète
plus notre projet éditorial. Il est en responsive design, car le rendre
compatible sur tous les supports était un souhait très fort, le mobile
constitue un enjeu important.
Vous travaillez aussi
sur d’autres développements, comme une refonte de vos grilles TV.
L.D. Avec cette
nouvelle version du site, nous entamons une saison ambitieuse sur tous les
supports. Au second semestre, nous irons plus en profondeur dans les
changements, en nous attaquant à des chantiers lourds techniquement, comme les
grilles TV. Celles-ci doivent accompagner les nouveaux usages (VOD, replay…)
qui, eux-mêmes, évoluent constamment. Mais nous les changerons de façon
évolutive, par touche. Nous voulons tester les choses, que nos propositions
accompagnent les tendances du marché, sans forcément être précurseur. Nous
avons organisé un hackaton il y a quelques semaines autour de la thématique des
grilles TV. La formule a été une bonne surprise pour nous, on a assisté à une
émulsion d’idées très positive. Mais tous les projets avaient pour points
communs de mettre en avant l’importance de la mobilité, et la dimension
servicielle. Ce qui nous a renforcés dans nos convictions de mener des
réflexions lourdes sur ces sujets.
Pouvez-vous nous en
dire davantage ?
L.D. Dans tous
les domaines que nous couvrons, nous devons avoir la capacité à épouser les
nouveaux usages. Nous aurons sans doute les mêmes problématiques que celles
observées sur la télévision avec le cinéma, avec l’émergence du e-cinéma, ou la
musique, avec la sortie d’album en streaming… Le développement d’applications
apparaît aussi sur notre feuille de route. Mais il faut qu’elles répondent à
une promesse claire pour nos lecteurs et nos abonnés. Nous réfléchissons à
construire un petit arsenal d’applications qui correspondraient à une demande
spécifique à chaque fois. La dimension servicielle, là encore, tiendrait une
place importante, mais l’éditorial serait également là. Nous devons être
présents là où sont les usages, et au bon moment.
Propos recueillis par Jessica Ibelaïdene