La colère gronde en presse magazine
Deux
motions de défiance (cf. les Clés de la presse du 13 octobre) ont été adoptées
au sein du groupe Altice média (l’Express, l’Expansion, l’Etudiant…). La première
vise Patrick Drahi, nouvel actionnaire du groupe, et Christophe Barbier,
directeur général délégué, et a reçu 115 votes pour, 85 contre. La seconde,
uniquement dirigée contre les actionnaires, a recueilli une plus forte majorité
(175 voix).
Des départs en cascade à l'Express
Pendant
ce temps, deux directeurs des rédactions ont annoncé leur départ : François Busnel (Lire) et Emmanuel
Davidenkoff (l’Etudiant). La décision de ce dernier, annoncée aux équipes du
journal le 14 octobre, a surpris tout le monde en interne. Mais elle ne semble
pas liée à la situation de l’Etudiant, qui génère 35 millions d’euros de
chiffre d’affaires et dont toutes les activités sont rentables. « C’est plutôt la fin d’un cycle qui aura duré
sept ans, nous a-t-il confié. En arrivant à l’Etudiant, j’avais pour objectif
de créer une newsroom, développer l’audience, renforcer le rayonnement pour
accompagner le développement des événements, structurer le BtoB… Tout cela a
été fait tout en conservant le print et l’édition, dans un contexte économique
bousculé. Le bilan éditorial est plutôt bon, le bilan social, aussi puisqu’on a
1,5 poste de plus par rapport à 2008. Je ne pense pas avoir été indigne de la
confiance qu’on m’avait accordée ». Il
n’est, par ailleurs, pas inquiet pour l’avenir de la marque, ni même pour les
moyens qui lui seront accordés. C’est surtout un projet et de nouveaux défis
qui lui font quitter ses fonctions actuelles, assure-t-il : dans un mois, il rejoindra le Monde comme
rédacteur en chef chargé du développement éditorial (et plurimédia) de la
chaîne « Campus ».
Les salariés de
Lagardère active s’inquiètent du « démantèlement du pôle presse »
Le 13 octobre, un autre groupe de presse a également voté
une motion de défiance contre sa direction. Il s’agit du groupe Lagardère
active, plus précisément sa division presse qui estime être « face au
démantèlement du pôle (…) à court terme ». Votée à l’unanimité par les
salariés, en assemblée générale, cette réaction fait suite aux propos tenu par
Arnaud Lagardère, lors du dernier comité d’entreprise, qui s’interrogeait sur
l’avenir de plusieurs titres (hors JDD, Paris match et Elle, « un environnement
sacré »), et à l’annonce des négociations avec Uni-éditions pour la vente du
magazine Parents (cf. les Clés de la presse des 9 et 13 octobre). « Nous ne
laisserons pas partir les salariés de Parents sans garanties sur l’emploi et la
pérennité de leur titre », indique la motion. Elle accuse aussi la direction «
d’errements stratégiques » et s’interroge : « cette vente et ce projet de
resserrer le groupe autour de trois titres ne sont-ils pas la preuve de l’échec
de cette direction ? Nous n’avons plus confiance ».
Retrouvez cette information (et l’intégralité de la lettre) dans les
Clés de la presse du vendredi 16 octobre 2015
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