Millénaire presse vient de racheter au Cagec la Lettre de
l’entreprise culturelle, concurrent direct de l’un de ses titres, le
Jurisculture. Cette acquisition doit permettre au groupe nantais de renforcer
un peu plus son positionnement dans le domaine culturel et le spectacle vivant.
Après le lancement de Courrier cab, il y a un an, qui entame sa première phase
de réabonnement, celui de Théâtre(s), qui remplit son chiffre d’affaires
publicitaire et ses objectifs de diffusion (6 000 exemplaires environ), la
reprise de ce titre s’inscrit dans la dynamique de projets du groupe.
Décryptage avec l’éditeur, Nicolas Marc.
Les Clés de la
presse. Comment la Lettre de l’entreprise culturelle va-t-elle compléter votre
offre ?
Nicolas Marc.
Nous avons déjà Juriscène, un bimestriel à destination des personnels
techniques du secteur du spectacle et de l’événement. Notre mensuel le
Jurisculture se rapproche plus de l’offre de la Lettre de l’entreprise : ils
traitent tous les deux du même secteur d’activité, mais les projets éditoriaux
sont bien différents. Le premier délivre l’information de base en matière
juridique, dans le secteur culturel. Le second titre propose une offre beaucoup
plus experte, premium. Et il dispose d’une plateforme numérique avec des
abonnements couplés papier-numérique ou uniquement numériques.
En quoi cette
acquisition est-elle stratégique pour le groupe Millénaire presse ?
N.M. Le
Jurisculture et la Lettre de l’entreprise culturelle ont longtemps été
concurrents, mais les abonnés de l’un ne le sont pas forcément à l’autre. Surtout,
cette acquisition nous permet de renforcer notre expertise dans le secteur
culturel et dans celui du spectacle vivant, de les couvrir de manière plus
pertinente. De plus, nous récupérons les contenus juridiques et les archives de
la Lettre de l’entreprise culturelle et disposons ainsi d’une base documentaire
plus fine.
Quels sont vos
projets pour cette nouvelle publication ?
N.M. La Lettre de
l’entreprise culturelle a sa propre rédactrice en chef, Arzelle Caron. Nous
sommes en train de nous organiser pour constituer une équipe de pigistes. Au
deuxième semestre 2016, nous ferons évoluer sensiblement la formule, avec de
nouvelles rubriques, un chemin de fer et une maquette reconçus. Nous allons aussi
repenser le site Internet.
Propos recueillis par Jessica Ibelaïdene