Marie Claire profite de la sortie de son numéro spécial
mode, le 4 février, pour proposer un nouveau magazine à ses lectrices, avec une
maquette différente et de nouvelles rubriques. Son éditeur, Jean-Paul Lubot, ne
veut pas parler de nouvelle formule, mais l’objectif de cette évolution est
bien d’aller séduire de nouveaux lecteurs et de nouveaux annonceurs.
Les Clés de la
presse. Pourquoi avez-vous choisi de lancer ce nouveau Marie Claire ?
Jean-Paul Lubot.
Ce nouveau Marie Claire est l’aboutissement de tout le travail mené depuis deux
ans par la nouvelle rédactrice en chef, Marianne Mairesse. Depuis son arrivée,
elle a remodelé l’équipe, à la tête de la mode, de la partie magazine et de la
direction de création, et le magazine dans son ensemble. Il était donc
important de montrer cette évolution, avec une maquette différente, de
nouvelles rubriques, mais aussi un ton et un rythme différents.
Quels objectifs vous
êtes-vous fixés ?
J-P.L. Nous n’avons
pas d’objectif chiffré. Pour être honnête, il est déjà très bien de maintenir
la diffusion à ce niveau (390 435 exemplaires sur la période 2014-2015,
contre 431 592 ex en 2011, NDLR). Mais il est vrai que ce nouveau Marie
Claire a la capacité à séduire de nouveaux lecteurs, plus haut de gamme et
CSP+. L’ambition est aussi de modifier l’image de la marque et du magazine, et
d’attirer davantage d’annonceurs du luxe. Certains, comme Fendi, Bulgari ou
Cartier, ont étoffé notre portefeuille publicitaire l’an dernier, mais nous
devons aller plus loin, sans pour autant trahir ce que nous sommes : un
magazine à la fois d’opinion et mode-beauté.
Vous avez étendu,
l’an dernier, le champ d’exposition de la marque avec le lancement d’un
festival de musique. Où en êtes-vous dans ces développements de marque ?
J-P.L. Nous
sommes satisfaits du lancement des Nuits claires, dont la 2ème
édition est déjà programmée les 1er et 2 avril prochains : non
seulement cet événement nous assure des recettes nouvelles avec l’arrivée de
gros sponsors, mais il nous permet de toucher une cible plus jeune qui ne
viendrait pas forcément sur le papier. Nous allons aussi continuer le
développement de thalassothérapies (les Eaux claires) et créer nos premières
croisières (les Idées claires). Toutes ces activités nous permettent de montrer
et faire savoir que Marie Claire a bougé.
Propos recueillis par Didier Falcand