Cyril Linette, directeur général du groupe l’Equipe, l’avait
laissé entendre avant l’Euro, c’est désormais chose faite : tous les
supports de la marque (le quotidien, le magazine, le site, les applications et
la chaîne) adoptent le même nom (l’Equipe) et, bientôt, la même charte
graphique, sous la houlette d’Etienne Robial. « Chacun a un rôle précis,
pour éviter toute duplication et cannibalisation, précise-t-il. Soit le lecteur
consulte le site ou l’appli, soit il lit la presse, soit il regarde la
télévision ».
Des émissions phares
renforcées
Forte du succès de ces derniers mois, avec une audience
passée de 0,5% à plus de 1%, la chaîne l’Equipe profite de la rentrée pour
renforcer la stratégie adoptée en début d’année, « autour de trois
marqueurs : les émissions, la politique d’acquisition de droits et
l’information », explique Arnaud de Courcelles, le directeur du pôle TV.
Cela passe par un renforcement de l’Equipe du soir, l’émission emblématique de
la chaîne, qui commencera dès 19h45 (pour une heure d’avant match) ; celle
de sa petite sœur, l’Equipe type qui durera deux heures au lieu d’une ; ou
encore la création de rendez-vous forts le week-end autour de France Pierron et
Messaoud Benterki, transfuge de Canal.
Un portefeuille de
droits très variés
Le deuxième pilier de la stratégie de l’Equipe concerne la
création d’un portefeuille de droits, « car nous avons vocation à diffuser
des événements sportifs en clair », estime Arnaud de Courcelles. Et, le
moins que l’on puisse dire, c’est que la saison 2016/2017 s’annonce riche en la
matière en cyclisme, en volley, en judo, en rugby, en biathlon, en sport
automobile, en moto, en boxe, en kickboxing, en canoë-kayak, en football, etc.
« Et nous devrions être en mesure de vous annoncer d’autres événements
d’importance dans les mois qui viennent », assure-t-il, persuadé que
l’audience sera au rendez-vous.
La rentabilité
attendue pour 2019/2020
Cette stratégie d’acquisition ne va-t-elle pas alourdir le
budget ? Pas du tout, répond Cyril Linette, « notre budget reste le
même, nous avons seulement réalloué nos dépenses différemment ».
L’objectif de rentabilité, d’ailleurs, reste fixé à 2020, « mais au rythme
de croissance de nos audiences, nous pourrions l’atteindre dès 2019 ». Il
suffit, pour cela, de parvenir à 1,25% de part d’audience : celle-ci est
déjà passée de 0,5% il y a un an à un peu plus de 1% aujourd’hui. Reste à
confirmer et amplifier le mouvement cette année.
Didier Falcand