Le nouveau France
football sort en kiosque le 7 mars. Son crédo : « un
nouveau match commence ». Le groupe l’Equipe poursuit la refonte de ses
produits, avec l’objectif de faire remonter les ventes de l’hebdomadaire.
Un format renouvelé
Comme le quotidien l’Equipe passé au tabloïd il y a dix-huit
mois, France football change de format, désormais en 285x220. La volonté ?
« Offrir aux lecteurs un meilleur confort de lecture, car un journal qu’on
consomme mieux est un journal qu’on rachète, décrit Cyril Linette, le directeur
général du groupe. Un hebdomadaire, il faut pouvoir l’avoir sur soi plusieurs
jours dans la semaine ». On trouve donc dans le nouveau France football
plus d’articles courts « pour pouvoir picorer », poursuit-il.
Le changement de format n’est pas le seul et en induit
d’autres : nouveau logo, nouvelle typographie, nouvelle maquette,
« plus aérée et plus moderne », nouveau chemin de fer
« plus rythmé et mieux identifié », et nouvelles rubriques, énumère
Pascal Ferré, le rédacteur en chef. Il explique aussi le nouveau principe des
Unes : ludiques, elles seront plus événementielles et innovantes : le
cadre (la « marie-louise ») changera de couleur chaque semaine.
« Nous souhaitons donner une image plus jeune de France football, pour en
faire un magazine transgénérationnel ».
Un nouveau
positionnement
« Conserver les fondamentaux, comme le reportage, les
portraits les enquêtes, chercher des histoires qu’on ne lit pas ailleurs et
aller vers un territoire peu occupé : les grands championnats
étrangers ». C’est ainsi que le directeur de la rédaction, Jérôme Cazadieu,
présente le repositionnement de France football. Le magazine a noué des
partenariats avec quatre quotidiens, dont le Guardian, pour qu’ils fournissent
« l’équipe type de leur championnat », permettant à France football
de livrer à ses lecteurs « un digest unique en Europe » de la
couverture des cinq championnats européens (Angleterre, Espagne, Allemagne,
Italie et France).
D’autres rendez-vous sont prévus : un grand entretien,
un dessin de Faro, un portfolio, une chronique caustique avec le comédien
Julien Cazarre, un « tour du monde », chaque semaine, pour en faire
« le magazine de tous les footballs », comme le décrit Cyril Linette.
La direction souligne également l‘importance du Ballon d’or, une « marque
dans la marque », qui fait rayonner le magazine à l’international, selon
Pascal Ferré.
L'objectif de redresser la diffusion
Selon ses initiateurs, cette nouvelle formule de France
football se veut résolument offensive. Son rédacteur en chef rappelle
d’ailleurs la nouvelle baseline : « un nouveau match commence », et poursuit
la métaphore, en expliquant que son équipe a mis en place une « nouvelle
tactique, portée vers l’attaque ». L’objectif ? « Monter en gamme pour atteindre de
nouveaux lecteurs, développer la diffusion et ouvrir un nouveau territoire au
marché publicitaire », résume l’éditeur du pôle magazine, Eric Matton.
Aujourd’hui vendu à près de 80 000 exemplaires (79 731 exemplaires en
moyenne sur l’année 2016, source ACPM) contre plus de 100 000 en 2013, il
y a quatre ans, l’ambition est de « redresser cette courbe », selon
Jérôme Cazadieu, plutôt confiant : « nous croyons très fort à ce
produit ».
Justine Cantrel